ARMEE-JAPON

ARMEE-JAPON

REFUT DE SOLDATS JAPONAIS À LA REDDITION

Les stragglers est le mot anglais servant à désigner les soldats japonais de la Guerre du Pacifique qui, après la capitulation du Japon d'août 1945 qui marque la fin de la Seconde Guerre mondiale, ont continué à se battre. Les raisons de la poursuite de la guerre sont soit un fort dogmatisme ou des principes militaires qui les ont empêchés de croire en une défaite, soit une ignorance de la fin de la guerre à cause de communications entre ces soldats et le Japon coupées lors de la stratégie du saute-mouton utilisée par les États-Unis.

Ces soldats ont continué à combattre les forces d'occupation puis plus tard la police, des années après la fin de la guerre. D'autres soldats japonais récalcitrants à la fin de la guerre se sont impliqués dans la guerre d'Indochine et la révolution nationale indonésienne pour libérer l'Asie de la présence occidentale, un des buts poursuivis par l'Empire du Japon lors de la Seconde Guerre mondiale.

Hirō Onoda, qui se rend sur l'île de Lubang, Philippines, en mars 1974 et Teruo Nakamura, qui vivait sur Morotai en Indonésie et qui se rend en décembre 1974, sont les deux derniers stragglers confirmés.

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Teruo Nakamura

Naissance 8 octobre, 1919

Décès 15 juin, 1979

Origine Japonais

Allégeance Empire du Japon

Arme Armée impériale japonaise

Grade Soldat

Années de service 19431974

Conflits Seconde Guerre mondiale

Commandement Volontaires de Takasago

Faits d'armes Bataille de Morotai

Teruo Nakamura né en 1919 (an 9 de l'ère Taishō) sur l'île de Taïwan et mort en 1979, est un soldat de l'armée japonaise de la seconde guerre mondiale qui fut le dernier à se rendre en 1974. Son nom dans sa langue d'origine est Attun Palalin mais il est appelé Lee Guang-Hui à Taïwan, nom dont il ne prit connaissance qu'après son rapatriement en 1975. Il fut découvert sur l'île indonésienne de Morotai.

1945-1949

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Sakae Ōba

Naissance 21 March 1914

Décès 8 June 1992(1992-06-08) (aged 78)

Origine Japonais

Allégeance Empire du Japon

Arme Armée impériale japonaise

Grade Capitaine

Années de service 1934–1945

Conflits Seconde Guerre mondiale

Commandement 18th Infantry Regiment

Faits d'armes Bataille de Shanghai, bataille de Saipan

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Capitaine Ōba, le 1er décembre 1945

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Mineko Oba, épouse du capitaine Oba en 1937.

Capitaine Sakae Ōba, qui dirige sa compagnie de 46 hommes dans une guérilla contre les troupes américaines après la bataille de Saipan, ne se rend que le 1er décembre 1945, trois mois après la fin de la guerre.

Major Sei Igawa s'engage dans l'armée Viet Minh comme officier d'état-major. Igawa est tué lors d'une bataille contre les Français en 1946.

Lieutenant de marine Hideo Horiuchi s'engage comme Lieutenant Colonel dans l'armée de volontaires indonésienne. Horiuchi est arrêté par les troupes hollandaises le 13 août 1946 alors qu'il est soigné dans un village.

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Lieutenant Ei Yamaguchi

 Le lieutenant Ei Yamaguchi et ses 33 soldats refont surface à Peleliu fin mars 1947 en attaquant le détachement de Marines stationnés sur l'île. Des renforts sont envoyés avec un amiral japonais qui réussit à les convaincre que la guerre est finie. Ils se rendent finalement en avril 1947.

Le 12 mai 1948, l'AP rapporte que deux soldats japonais se sont rendus à des policiers de Guam.

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 Yamakage Kufuku et Matsudo Linsoki

Deux mitrailleurs de la Marine impériale japonaise, se rendent à Iwo Jima le 6 janvier 1949.

Années 1950

Le major Takuo Ishii continue à combattre en tant que conseiller pour les Viet Minh et chef d'état-major. Ishii est tué lors d'une bataille par les soldats français le 20 mai 1950.

L’AP rapporte le 27 juin 1951 qu'un sergent de marine japonais qui s'était rendu deux semaines auparavant à Anatahan affirme que 18 autres soldats se trouvent encore sur l'île. Un avion de l'U.S. Navy qui suite à cela survole l'île voit en effet un groupe de huit ou neuf Japonais agiter des drapeaux blancs sur la plage. Cependant la Navy reste prudente car le sergent avait averti que les soldats étaient bien armés et que certains avaient menacé de tuer tout le monde si quelqu'un envisageait de se rendre. Les chefs affirment que la guerre est toujours en cours. La Navy envoie un bateau, le Cocopa, sur l'île dans l'espoir de récupérer quelques-uns ou tous les soldats sans incident. L'occupation japonaise de l'île inspirera le film Anatahan.

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Yūichi Akatsu

Le soldat de première classe Yūichi Akatsu continue à combattre sur Lubang de 1944 jusqu'à sa reddition dans le village philippin de Looc en mars 1950.

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Shōichi Shimada

Le caporal Shōichi Shimada continue à se battre sur Lubang jusqu'à sa mort lors d'une escarmouche avec les soldats philippins en mai 1954.

Le lieutenant Kikuo Tanimoto devient conseiller et commandant Viet Minh. Tanimoto retourne au Japon en 1954 après l'indépendance du Viêt Nam.

Années 1960

Private Bunzō Minagawa reste de 1944 jusqu'en mai 1960 sur l'île de Guam.

Le sergent Tadashi Itō, supérieur de Minagawa, se rend quelques jours plus tard le 23 mai 1960 sur l'île de Guam.

Années 1970

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Shoichi Yokoi

Naissance 31 mars 1915

Décès 22 septembre 1997  à l’âge de 82 ans

Origine Japonais

Allégeance Empire du Japon

Arme Armée impériale japonaise

Grade Sergent

Années de service 1941-1972

Conflits Seconde Guerre mondiale

Commandement  1er bataillon de Guam

Faits d'armes Seconde bataille de Guam

Le caporal Shoichi Yokoi, qui servait sous les ordres d'Ito, est capturé sur l'île de Guam en janvier 1972.

Le soldat premier classe Kinshichi Kozuka aura tenu avec Hirō Onoda pendant 28 ans jusqu'à sa mort lors d'échanges de coups de feu avec la police philippine en octobre 1972.

Le lieutenant Hirō Onoda, qui reste sur l'île de Lubang de décembre 1944 jusqu'en mars 1974 avec Akatsu, Shimada et Kozuka, est relevé de ses fonctions par son ancien officier en mars 1974.

Le soldat Teruo Nakamura (Amis: Attun Palalin) est découvert par les forces aériennes indonésiennes à Morotai et se rend à une patrouille de recherche le 18 décembre 1974.

Années 1980

L'Agence France-Presse rapporte en 1980 que le capitaine Fumio Nakahara vit toujours sur le mont Halcon  aux Philippines. Une équipe de chercheurs menée par Isao Mayazawa, un ancien compagnon d'armes de Fumio Nakahara, pense avoir découvert sa hutte. Cependant il n'y a aucune preuve que le soldat japonais ait survécu jusqu'en 1980.

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Hirō Onoda 19 mars 1922 (1922-03-19) (91 ans)

Date naissance Kamekawa

Origine Japonais

Allégeance Empire du Japon

Arme Armée impériale japonaise

Grade Sous-lieutenant

Années de service 19411974

Conflit Seconde Guerre mondiale

Faits d’armes Campagnes du Pacifique

Hirō Onoda, né le 19 mars 1922 (an 11 de l'ère Taishō) à Kamekawa dans la préfecture de Wakayama au Japon, est un soldat japonais en poste sur l'île de Lubang dans les Philippines qui refusa de croire à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à la reddition du Japon en 1945 et qui continua la guerre seul jusqu'en 1974. C'est le plus connu des nombreux soldats japonais cachés.

Son instruction militaire

Issu d'une famille de 6 frères et sœurs, Hirō Onoda fait ses études au collège de Kainan. À 17 ans, il entre dans la société d'import-export Tajima-Yoko, spécialisée dans la vente de vernis à Wakayama, puis demande à être affecté dans une succursale de l'entreprise à Hankou en Chine. À 20 ans, il est appelé pour son service militaire à intégrer le 61e régiment d'infanterie de Wakayama. Peu de temps après, Onoda est affecté au 218e régiment d'infanterie : destination Nanchang, où il retrouve son frère Tadao.

En 1943, Onoda arrive à Kurume, qui a une école d'une réputation effrayante sous les ordres du général Shigetoumi. Après trois mois d'entraînement intensif, Onoda regagne son unité d'origine. Le 13 août 1944, Onoda quitte Kurume pour rejoindre la 33e compagnie à Futamata qui est une annexe de l'école de Nakano dans laquelle sont formés des officiers commandos. En décembre 1944, Onoda fait partie des vingt-deux hommes formés aux techniques de la guérilla. Destination : les Philippines, territoire américain occupé par le Japon. Son supérieur, major Yoshimi Taniguchi, lui donne l'ordre de retarder le débarquement des Américains sur l'île de Lubang, sur laquelle Hirō Onoda passera plus de trente années dans la jungle attendant le retour de l'armée japonaise.

De 1945-1974

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Norio Suzuki en compagnie d’Hiroo Onoda le jour de sa reddition

En 1945, les troupes américaines reprirent l'île et presque toutes les troupes japonaises furent anéanties ou faites prisonnières. Cependant, Onoda continua la guerre, vivant d'abord dans les montagnes avec trois camarades (Yuichi Akatsu, Siochi Shimada et Kinshichi Kozuka). Un d'entre eux, Akatsu, se rendit finalement aux forces philippines en 1950, et les deux autres furent tués dans des échanges de coups de feu avec les forces locales – Shimada en 1954, Kozuka en 1972 – laissant Onoda seul dans la montagne.


Il rejetait comme une ruse toute tentative visant à le convaincre que la guerre était finie. En
1959, il fut déclaré légalement mort au Japon.

Retrouvé par un étudiant japonais, Norio Suzuki, Onoda refusa obstinément d'accepter l'idée que la guerre était finie à moins d'avoir reçu de son supérieur hiérarchique l'ordre de déposer les armes. Pour l'aider, Suzuki retourna au Japon avec des photos de lui-même et d'Onoda comme preuve de leur rencontre. En 1974, le gouvernement japonais put retrouver le commandant d'Onoda, le major Taniguchi, devenu libraire. Il se rendit à Lubang, informa Onoda de la défaite du Japon et lui ordonna de déposer les armes. Le lieutenant Onoda quitta la jungle 29 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, et accepta l'ordre de son chef de remettre son uniforme et son épée, avec son fusil Arisaka Type 99 toujours en état de marche, cinq cents cartouches et plusieurs grenades à main.

Bien qu'il eût tué une trentaine de Philippins qui habitaient l'île et échangé plusieurs coups de feu avec la police, on tint compte des circonstances et Onoda bénéficia du pardon du président Ferdinand Marcos.

Le lieutenant Onoda fut, au sens strict, le dernier soldat de nationalité japonaise à se rendre. Le tout dernier soldat de l'armée japonaise fut retrouvé quelques mois plus tard, en décembre 1974 : il s'agissait non pas d'un citoyen japonais, mais d'un aborigène de Taïwan, incorporé dans les volontaires de Takasago sous le nom de Teruo Nakamura.

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Vie ultérieure

Après sa reddition, Hirō Onoda alla s'installer au Brésil, où il devint éleveur de bétail. Peu après sa reddition, il publia une autobiographie, Ne pas se rendre : Ma guerre de Trente Ans, où il décrit sa vie de maquisard dans une guerre terminée depuis longtemps. En 1996, il est revenu visiter l'île de Lubang et a fait un don de dix mille dollars américains pour l'école locale. Par la suite, il a épousé une compatriote et est retourné vivre au Japon où il a créé en pleine nature un camp pour les enfants. Là, Hirō Onoda partage avec eux ce qu'il a appris sur la survie pendant ses années de vie solitaire.



11/10/2013
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