ARMEE-JAPON

ARMEE-JAPON

REFUT DE SOLDATS JAPONAIS À LA REDDITION

Les stragglers est le mot anglais servant à désigner les soldats japonais de la Guerre du Pacifique qui, après la capitulation du Japon d'août 1945 qui marque la fin de la Seconde Guerre mondiale, ont continué à se battre. Les raisons de la poursuite de la guerre sont soit un fort dogmatisme ou des principes militaires qui les ont empêchés de croire en une défaite, soit une ignorance de la fin de la guerre à cause de communications entre ces soldats et le Japon coupées lors de la stratégie du saute-mouton utilisée par les États-Unis.

Ces soldats ont continué à combattre les forces d'occupation puis plus tard la police, des années après la fin de la guerre. D'autres soldats japonais récalcitrants à la fin de la guerre se sont impliqués dans la guerre d'Indochine et la révolution nationale indonésienne pour libérer l'Asie de la présence occidentale, un des buts poursuivis par l'Empire du Japon lors de la Seconde Guerre mondiale.

Hirō Onoda, qui se rend sur l'île de Lubang, Philippines, en mars 1974 et Teruo Nakamura, qui vivait sur Morotai en Indonésie et qui se rend en décembre 1974, sont les deux derniers stragglers confirmés.

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Teruo Nakamura

Naissance 8 octobre, 1919

Décès 15 juin, 1979

Origine Japonais

Allégeance Empire du Japon

Arme Armée impériale japonaise

Grade Soldat

Années de service 19431974

Conflits Seconde Guerre mondiale

Commandement Volontaires de Takasago

Faits d'armes Bataille de Morotai

Teruo Nakamura né en 1919 (an 9 de l'ère Taishō) sur l'île de Taïwan et mort en 1979, est un soldat de l'armée japonaise de la seconde guerre mondiale qui fut le dernier à se rendre en 1974. Son nom dans sa langue d'origine est Attun Palalin mais il est appelé Lee Guang-Hui à Taïwan, nom dont il ne prit connaissance qu'après son rapatriement en 1975. Il fut découvert sur l'île indonésienne de Morotai.

1945-1949

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Sakae Ōba

Naissance 21 March 1914

Décès 8 June 1992(1992-06-08) (aged 78)

Origine Japonais

Allégeance Empire du Japon

Arme Armée impériale japonaise

Grade Capitaine

Années de service 1934–1945

Conflits Seconde Guerre mondiale

Commandement 18th Infantry Regiment

Faits d'armes Bataille de Shanghai, bataille de Saipan

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Capitaine Ōba, le 1er décembre 1945

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Mineko Oba, épouse du capitaine Oba en 1937.

Capitaine Sakae Ōba, qui dirige sa compagnie de 46 hommes dans une guérilla contre les troupes américaines après la bataille de Saipan, ne se rend que le 1er décembre 1945, trois mois après la fin de la guerre.

Major Sei Igawa s'engage dans l'armée Viet Minh comme officier d'état-major. Igawa est tué lors d'une bataille contre les Français en 1946.

Lieutenant de marine Hideo Horiuchi s'engage comme Lieutenant Colonel dans l'armée de volontaires indonésienne. Horiuchi est arrêté par les troupes hollandaises le 13 août 1946 alors qu'il est soigné dans un village.

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Lieutenant Ei Yamaguchi

 Le lieutenant Ei Yamaguchi et ses 33 soldats refont surface à Peleliu fin mars 1947 en attaquant le détachement de Marines stationnés sur l'île. Des renforts sont envoyés avec un amiral japonais qui réussit à les convaincre que la guerre est finie. Ils se rendent finalement en avril 1947.

Le 12 mai 1948, l'AP rapporte que deux soldats japonais se sont rendus à des policiers de Guam.

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 Yamakage Kufuku et Matsudo Linsoki

Deux mitrailleurs de la Marine impériale japonaise, se rendent à Iwo Jima le 6 janvier 1949.

Années 1950

Le major Takuo Ishii continue à combattre en tant que conseiller pour les Viet Minh et chef d'état-major. Ishii est tué lors d'une bataille par les soldats français le 20 mai 1950.

L’AP rapporte le 27 juin 1951 qu'un sergent de marine japonais qui s'était rendu deux semaines auparavant à Anatahan affirme que 18 autres soldats se trouvent encore sur l'île. Un avion de l'U.S. Navy qui suite à cela survole l'île voit en effet un groupe de huit ou neuf Japonais agiter des drapeaux blancs sur la plage. Cependant la Navy reste prudente car le sergent avait averti que les soldats étaient bien armés et que certains avaient menacé de tuer tout le monde si quelqu'un envisageait de se rendre. Les chefs affirment que la guerre est toujours en cours. La Navy envoie un bateau, le Cocopa, sur l'île dans l'espoir de récupérer quelques-uns ou tous les soldats sans incident. L'occupation japonaise de l'île inspirera le film Anatahan.

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Yūichi Akatsu

Le soldat de première classe Yūichi Akatsu continue à combattre sur Lubang de 1944 jusqu'à sa reddition dans le village philippin de Looc en mars 1950.

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Shōichi Shimada

Le caporal Shōichi Shimada continue à se battre sur Lubang jusqu'à sa mort lors d'une escarmouche avec les soldats philippins en mai 1954.

Le lieutenant Kikuo Tanimoto devient conseiller et commandant Viet Minh. Tanimoto retourne au Japon en 1954 après l'indépendance du Viêt Nam.

Années 1960

Private Bunzō Minagawa reste de 1944 jusqu'en mai 1960 sur l'île de Guam.

Le sergent Tadashi Itō, supérieur de Minagawa, se rend quelques jours plus tard le 23 mai 1960 sur l'île de Guam.

Années 1970

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Shoichi Yokoi

Naissance 31 mars 1915

Décès 22 septembre 1997  à l’âge de 82 ans

Origine Japonais

Allégeance Empire du Japon

Arme Armée impériale japonaise

Grade Sergent

Années de service 1941-1972

Conflits Seconde Guerre mondiale

Commandement  1er bataillon de Guam

Faits d'armes Seconde bataille de Guam

Le caporal Shoichi Yokoi, qui servait sous les ordres d'Ito, est capturé sur l'île de Guam en janvier 1972.

Le soldat premier classe Kinshichi Kozuka aura tenu avec Hirō Onoda pendant 28 ans jusqu'à sa mort lors d'échanges de coups de feu avec la police philippine en octobre 1972.

Le lieutenant Hirō Onoda, qui reste sur l'île de Lubang de décembre 1944 jusqu'en mars 1974 avec Akatsu, Shimada et Kozuka, est relevé de ses fonctions par son ancien officier en mars 1974.

Le soldat Teruo Nakamura (Amis: Attun Palalin) est découvert par les forces aériennes indonésiennes à Morotai et se rend à une patrouille de recherche le 18 décembre 1974.

Années 1980

L'Agence France-Presse rapporte en 1980 que le capitaine Fumio Nakahara vit toujours sur le mont Halcon  aux Philippines. Une équipe de chercheurs menée par Isao Mayazawa, un ancien compagnon d'armes de Fumio Nakahara, pense avoir découvert sa hutte. Cependant il n'y a aucune preuve que le soldat japonais ait survécu jusqu'en 1980.

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Hirō Onoda 19 mars 1922 (1922-03-19) (91 ans)

Date naissance Kamekawa

Origine Japonais

Allégeance Empire du Japon

Arme Armée impériale japonaise

Grade Sous-lieutenant

Années de service 19411974

Conflit Seconde Guerre mondiale

Faits d’armes Campagnes du Pacifique

Hirō Onoda, né le 19 mars 1922 (an 11 de l'ère Taishō) à Kamekawa dans la préfecture de Wakayama au Japon, est un soldat japonais en poste sur l'île de Lubang dans les Philippines qui refusa de croire à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à la reddition du Japon en 1945 et qui continua la guerre seul jusqu'en 1974. C'est le plus connu des nombreux soldats japonais cachés.

Son instruction militaire

Issu d'une famille de 6 frères et sœurs, Hirō Onoda fait ses études au collège de Kainan. À 17 ans, il entre dans la société d'import-export Tajima-Yoko, spécialisée dans la vente de vernis à Wakayama, puis demande à être affecté dans une succursale de l'entreprise à Hankou en Chine. À 20 ans, il est appelé pour son service militaire à intégrer le 61e régiment d'infanterie de Wakayama. Peu de temps après, Onoda est affecté au 218e régiment d'infanterie : destination Nanchang, où il retrouve son frère Tadao.

En 1943, Onoda arrive à Kurume, qui a une école d'une réputation effrayante sous les ordres du général Shigetoumi. Après trois mois d'entraînement intensif, Onoda regagne son unité d'origine. Le 13 août 1944, Onoda quitte Kurume pour rejoindre la 33e compagnie à Futamata qui est une annexe de l'école de Nakano dans laquelle sont formés des officiers commandos. En décembre 1944, Onoda fait partie des vingt-deux hommes formés aux techniques de la guérilla. Destination : les Philippines, territoire américain occupé par le Japon. Son supérieur, major Yoshimi Taniguchi, lui donne l'ordre de retarder le débarquement des Américains sur l'île de Lubang, sur laquelle Hirō Onoda passera plus de trente années dans la jungle attendant le retour de l'armée japonaise.

De 1945-1974

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Norio Suzuki en compagnie d’Hiroo Onoda le jour de sa reddition

En 1945, les troupes américaines reprirent l'île et presque toutes les troupes japonaises furent anéanties ou faites prisonnières. Cependant, Onoda continua la guerre, vivant d'abord dans les montagnes avec trois camarades (Yuichi Akatsu, Siochi Shimada et Kinshichi Kozuka). Un d'entre eux, Akatsu, se rendit finalement aux forces philippines en 1950, et les deux autres furent tués dans des échanges de coups de feu avec les forces locales – Shimada en 1954, Kozuka en 1972 – laissant Onoda seul dans la montagne.


Il rejetait comme une ruse toute tentative visant à le convaincre que la guerre était finie. En
1959, il fut déclaré légalement mort au Japon.

Retrouvé par un étudiant japonais, Norio Suzuki, Onoda refusa obstinément d'accepter l'idée que la guerre était finie à moins d'avoir reçu de son supérieur hiérarchique l'ordre de déposer les armes. Pour l'aider, Suzuki retourna au Japon avec des photos de lui-même et d'Onoda comme preuve de leur rencontre. En 1974, le gouvernement japonais put retrouver le commandant d'Onoda, le major Taniguchi, devenu libraire. Il se rendit à Lubang, informa Onoda de la défaite du Japon et lui ordonna de déposer les armes. Le lieutenant Onoda quitta la jungle 29 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, et accepta l'ordre de son chef de remettre son uniforme et son épée, avec son fusil Arisaka Type 99 toujours en état de marche, cinq cents cartouches et plusieurs grenades à main.

Bien qu'il eût tué une trentaine de Philippins qui habitaient l'île et échangé plusieurs coups de feu avec la police, on tint compte des circonstances et Onoda bénéficia du pardon du président Ferdinand Marcos.

Le lieutenant Onoda fut, au sens strict, le dernier soldat de nationalité japonaise à se rendre. Le tout dernier soldat de l'armée japonaise fut retrouvé quelques mois plus tard, en décembre 1974 : il s'agissait non pas d'un citoyen japonais, mais d'un aborigène de Taïwan, incorporé dans les volontaires de Takasago sous le nom de Teruo Nakamura.

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Vie ultérieure

Après sa reddition, Hirō Onoda alla s'installer au Brésil, où il devint éleveur de bétail. Peu après sa reddition, il publia une autobiographie, Ne pas se rendre : Ma guerre de Trente Ans, où il décrit sa vie de maquisard dans une guerre terminée depuis longtemps. En 1996, il est revenu visiter l'île de Lubang et a fait un don de dix mille dollars américains pour l'école locale. Par la suite, il a épousé une compatriote et est retourné vivre au Japon où il a créé en pleine nature un camp pour les enfants. Là, Hirō Onoda partage avec eux ce qu'il a appris sur la survie pendant ses années de vie solitaire.


11/10/2013
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BATAILLE DE LA BAIE DE MILNE

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Soldats australiens peu après la bataille de la baie de Milne.

La bataille de la baie de Milne (opération RE) a été une bataille de la campagne de Nouvelle-Guinée, théâtre de la guerre du Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale. Les troupes japonaises ont attaqué la base australienne de la baie de Milne, à la pointe orientale de la Nouvelle-Guinée le 25 août 1942 et les combats ont continué jusqu'à ce que les Japonais se retirent le 5 septembre 1942. Cependant la résistance armée ne s'est terminée que le 7 septembre 1942. Ce fut la première bataille de la campagne du Pacifique dans laquelle les troupes alliées infligèrent une défaite décisive aux forces terrestres japonaises, les forçant à se retirer et abandonner complètement leur objectif.

Les Japonais espéraient obtenir une base aérienne et navale pour fournir un soutien aérien et naval à la campagne japonaise de la piste Kokoda pour prendre Port Moresby en Nouvelle-Guinée en s'emparant des aérodromes nouvellement construits à Milne Bay.

Les forces japonaises avaient connu des échecs locaux auparavant : leur première attaque sur Wake avait été repoussée et les troupes américaines avaient vaincu les Japonais à Guadalcanal à la bataille de Tenaru, quatre jours avant que la bataille de la baie de Milne ne commence. Mais à la différence de la baie de Milne, ces actions n'ont pas donné lieu au retrait complet du Japon et à l'abandon de la campagne militaire.

Date 25 août 1942 - 7 septembre 1942

Lieu baie de Milne, Territoire de Nouvelle-Guinée

Issue Victoire alliée

                          Belligérants

Australie                                Empire du Japon États-Unis

                                  Forces en présence

9 000 hommes dont la moitié           1 800 hommes +

de non combattants)                        350 non combattants

                                    Pertes

environ 170 morts                            625 tués

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En fait, c'est l'élite de l'infanterie de marine japonaise, connue sous le nom de Kaigun Rikusentai Forces spéciales de débarquement japonaises (FSDJ)), plutôt que l'armée impériale japonaise qui attaqua les forces alliées à la baie de Milne. Le haut commandement japonais avait engagé environ 850 soldats d'infanterie de la 5e FSDJ dirigés par le commandant Shojiro Hayashi, une compagnie de la 5e FSDJ, dirigée par le lieutenant Fujikawa, la 10e force navale de débarquement et le 2e groupe aéroporté avec 350 personnes non-combattantes du 16e Groupe de construction navale. La force japonaise a d'abord été commandée par le commandant Shojiro Hayashi.

Les Alliés, commandés par le major-général australien Cyril Clowes, avaient à défendre trois pistes d'atterrissage stratégiquement importantes. Les soldats étaient constitués de la 18e brigade d'infanterie de la 7e division australienne, la 7e Brigade, une formation de la milice, les compagnies A, C et un peloton de la compagnie E de la 14e Brigade du 55e bataillon, la 9e batterie des 2/3e Régiment de défense anti-aérienne, la 709e batterie américaine de défense antiaérienne et la 9e batterie du 2/5e Field Regiment. En outre, une partie du Corps des ingénieurs de l'armée des États-Unis, le 46e Régiment du génie, était déployée sur place pour construire des aérodromes.

Bien que les forces alliées aient compté 8 824 personnes, seules environ 4 500 étaient affectées dans l'infanterie. Les Japonais ont bénéficié d'un avantage important en disposant de chars légers que les Alliés n'avaient pas déployé. Les Japonais avaient aussi le contrôle complet de la mer pendant la nuit, permettant leur renforcement et leur évacuation si besoin. Toutefois, les escadrilles no 75 et 76 de la Royal Australian Air Force, volant sur P-40 Kittyhawk ainsi que les Hudson du groupe no 1 de la baie de Milne ont joué un rôle crucial dans la lutte acharnée qui se déroula sur place, avaient un avantage incontesté dans la journée.

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Tank japonais type 95, le 1er octobre 1942.

À partir du 4 août 1942, des avions japonais commencèrent à bombarder la baie de Milne en vue de leur débarquement.

La principale force d'invasion japonaise quitta Rabaul, le 24 août. La flotte comprenait deux croiseurs légers, Tenryu et Tatsuta, trois destroyers, Urakaze, Tanikaze et Hamakaze, les transports de troupes Nankai Maru et Kinai Maru et deux chasseurs de sous-marin sous les ordres du contre-amiral Mitsaharu Matsuyama.

Le 25 août, le quartier-général de la baie de Milne fut alerté par un bombardier australien Hudson de l'île de Kitava dans les îles Trobriand et par les Coastwatchers de la présence d'un convoi de six escorteurs et de trois transports de troupes japonais s'approchant du secteur de la baie de Milne. Le HMAS Arunta et le transporteur SS Tasman quittèrent la région de la baie de Milne pour Port Moresby après avoir appris l'arrivée de la force d'invasion. Des avions australiens mitraillèrent le convoi et tentèrent de bombarder les navires de transports, avec des bombes de 250 livres près de Rabi Island. Le convoi n'eut que des dégâts limités et pas un seul navire ne fut coulé. Lorsque la nuit approcha, les avions retournèrent à leur base.

Le deuxième convoi de troupes d'invasion, parti de Buna, un village de la Province nord était composé de 350 marins de la 5e FSDJ Sasebo, dirigés par le commandant Tsukioka, s'échoua sur l'île Goodenough, après avoir vu ses barges détruites par les P-40 de l'escadrille australienne no 75. Il était prévu initialement que le second convoi débarquerait à Taupota, traverserait la chaîne de Stirling et attaquerait par l'arrière les défenseurs de la baie de Milne.

En raison de l'attaque de leur convoi, les Japonais ne purent débarquer leurs troupes à Rabi, près de la base aérienne de la baie de Milne, comme prévu. À 11 h 30, le 25 août, les Japonais débarquèrent 1 150 soldats et deux tanks Type 95 Ha-Go à Ahioma sur la rive nord de la baie de Milne, à onze kilomètres à l'est de leur zone de débarquement prévue.

La compagnie D du 61e Bataillon fut faite prisonnière à proximité du site de débarquement à Ahioma, en essayant de se replier sur la mission KB au cours d'une petite escarmouche. Les lougres Bronzewing et Elevala furent fortement endommagées mais la vedette Dadosee réussit à s'échapper.

À l'aube du 26 août, les Japonais avaient atteint la position principale de la compagnie B du 61e Bataillon autour de la Mission KB. Les Japonais subirent un sérieux revers lorsque leur base fut attaquée à l'aube par les Curtiss P-40 et un Hudson, ainsi que par les B-25s, B-26 et B-17 de la 5e US Air Force, tuant un certain nombre de soldats ennemis, détruisant leurs approvisionnements et un certain nombre de péniches de débarquement échouées près de la mission KB. La destruction des barges de débarquement empêcha leur utilisation pour déborder les bataillons australiens. La base des Curtiss P-40 était très proche des lieux de combat permettant aux avions de mitrailler les positions japonaises très peu de temps après leur décollage.

Une contre-attaque du 61e Bataillon repoussa les Japonais de la mission KB, mais après six heures de combats intenses, la 61e Division se retira derrière la rivière Gama. Le 61e Bataillon eut 15 tués, 14 blessés et quelques disparus, et le 25e Bataillon, 3 morts et 2 disparus.

Le 2/10e bataillon d'infanterie reçut du général Cyril Clowes l'ordre de traverser la rivière Gama et se lança à l'offensive. Toutefois, il eut à faire face aux chars japonais légers et essaya de les rendre inoffensifs avec des bombes collantes qui ne purent tenir à cause des conditions d'humidité sous les tropiques. Les troupes japonaises appuyées par les chars infligèrent des pertes sévères aux Australiens qui eurent 43 personnes tuées et 26 blessées. Le Bataillon fut contraint de se retirer au nord de Turnbull Field au sud de la bande de Kilarbo, le 27 août 1942. L'aéroport de Turnbull Field était en cours de construction par le 46e Régiment du génie à l'époque. Le 25e Bataillon put contenir l'avancée japonaise et une accalmie de deux jours s'ensuivit.

Le 29 août, des renforts japonais furent débarqués composés de 768 hommes du 3e FSDJ Kure et du 5e FSDJ Yokosuka, sous le commandement de Minoru Yano, qui succéda à Hayashi. Les navires de guerre du convoi bombardèrent les positions alliées à Gili Gili tout en déchargeant leurs renforts. Les chars légers furent découverts le 30 août par une patrouille australienne près de Rabi enlisés et abandonnés.

Le 31 août à 3 h 00 du matin, trois attaques suicides furent repoussées à Turnbull Field par des tirs de mitrailleuses et de mortier des 25e et 61e bataillons ainsi que le 46e Régiment du génie et le 2/5e Régiment d'artillerie.

Le 2/12e Bataillon lança une contre-offensive à 9 h 00 h du matin le 31 août et repoussa les forces japonaises le long de la côte nord de la baie de Milne. Il fut rejoint par le 2/9e bataillon le 3 septembre et se trouvèrent devant une résistance japonaise significative le 4 septembre. L'avance d'un peloton du bataillon 2/9e était bloquée par le feu de trois postes de mitrailleuses japonaises. Le caporal John French proposa que les autres membres du peloton aillent se mettre à l'abri en attendant qu'il détruise les mitrailleuses à la grenade. French détruisit les deux premières et attaqua ensuite la troisième position avec sa mitraillette. Lorsque les tirs japonais eurent cessé, le peloton australien avança pour trouver les mitrailleurs tués et French mort en face de la troisième position. La Croix de Victoria lui fut décernée à titre posthume.

Le retrait japonais

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Le croiseur léger japonais Tatsuta

Le 5 septembre, le haut commandement japonais ordonna la retraite. Le 6 septembre, l'offensive australienne atteignit le camp principal de la force de débarquement japonaise. Le 2/9e Bataillon avait eu 30 tués et 90 blessés, le Bataillon 2/12e 35 morts et 44 blessés.

Trois Beaufighters de l'escadrille no 30 et six Beauforts de l'escadrille no 100 arrivèrent à la baie de Milne le 6 septembre 1942 pour fournir un appui supplémentaire contre les débarquements et assurer des missions anti-navires. Dans la nuit du 6 septembre, le croiseur léger japonais Tatsuta, affecté à évacuer les troupes japonaises après leur défaite, bombarda les quais de Gili Gili et coula le navire marchand chinois MV Anshun.

Dans la nuit du 7, les navires de guerre japonais bombardèrent des positions plus à terre. Les patrouilles de soldats australiens traquèrent et tuèrent les troupes japonaises qui essayaient de regagner Buna par voie terrestre.

Conséquences

Selon les chiffres officiels, 311 Japonais furent tués dont 301 disparus au combat. La marine japonaise évacua 1318 personnes. Sur les 534 victimes australiennes, 161 ont été tuées ou portées disparues en action. Les forces américaines ont perdu 14 personnes tuées et plusieurs blessés graves.

Les Japonais commirent des crimes de guerre lors de cette bataille notamment l'assassinat de prisonniers de guerre et civils. Aucun des 39 soldats australiens capturés par les Japonais ne survécut. Tous furent tués et certains même mutilés. En outre, au moins 59 civils ont été assassinés. Ces événements ont été documentés par la Commission royale Webb en Australie après la guerre.

L'effet sur le moral de tous les militaires alliés en Asie et dans le Pacifique fut important, surtout pour les autres Australiens luttant contre l'arrière-garde japonaise sur la piste de Kokoda, les marines américains menant en même temps la bataille de Guadalcanal et les troupes de la 14e armée de William Slim qui battaient en retraite en Birmanie.


07/10/2013
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CAMPAGNE DES ÎLES ALÉOUTIENNES

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Troupes américaines ravitaillant Attu en mai 1943.

La campagne des îles Aléoutiennes est l'ensemble des combats menées sur et autour des îles Aléoutiennes (archipel s'étirant en arc au sud-ouest de l'Alaska) lors de la guerre du Pacifique de la Seconde Guerre mondiale entre 1942 et 1943.

Date 3 juin 1942 - 15 août 1943

Lieu îles Aléoutiennes, Alaska, États-Unis

         Océan Pacifique Nord

Issue Victoire alliée

               Belligérants

États-Unis                  Empire du Japon Canada

           Forces en présence

144 000 hommes               8 500 hommes  

                              Pertes

1 481 soldats tués          4 350 soldats

255 avions                     7 vaisseaux de guerre

22 vaisseaux de guerre

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Des petites forces japonaises occupèrent les îles d'Attu et Kiska à l'extrémité occidentale des Aléoutiennes en juin 1942 mais l'éloignement des îles et les difficultés liées aux conditions météorologiques et au terrain font qu'il fallut près d'un an à d'importantes forces américaines pour les en déloger. L'importance stratégique de ces îles tenait au contrôle des routes du grand cercle Pacifique qu'elles permettaient (pour illustration, aujourd'hui, les vols intercontinentaux entre Los Angeles et Tokyo passent au-dessus des Aléoutiennes). Ce contrôle des voies de transport du Pacifique est la raison pour laquelle le général Billy Mitchell déclara au Congrès américain en 1935. Je crois que dans l'avenir, celui qui détient l'Alaska tiendra le monde. Je pense que c'est la plus importante place stratégique dans le monde. Les Japonais estimèrent que le contrôle des Aléoutiennes préviendrait une éventuelle attaque américaine à travers le Pacifique Nord. De même, les États-Unis craignaient que les îles ne soient utilisées comme base de départ pour lancer des attaques aériennes contre la côte Ouest des États-Unis.

Cette campagne est quelquefois appelée la bataille oubliée car elle resta dans l'ombre de la bataille de Guadalcanal qui se déroulait simultanément. Dans le passé, la plupart des historiens occidentaux considéraient que cette invasion japonaise n'était qu'une diversion ou une feinte durant la bataille de Midway pour éloigner la flotte américaine du Pacifique de Pearl Harbor, et elle avait d'ailleurs été lancée sous le même commandement d'Isoroku Yamamoto. Cependant, les historiens Jonathan Parshall et Anthony Tully s'opposèrent à cette interprétation, statuant que les Japonais avaient envahi les Aléoutiennes pour protéger le flanc nord de leur empire et ne l'avaient pas organisé comme une diversion.

La campagne des îles Aléoutiennes est l'une des rares opérations du second conflit mondial à s'être déroulée en Amérique du Nord, avec des combats sur le sol même des États-Unis.

Attaque japonaise

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Attaque japonaise sur Dutch Harbor.

Le 3 juin 1942, l'aéronavale japonaise attaque Dutch Harbor sur Unalaska utilisant des bombardiers Nakajima B5N depuis les porte-avions Jun'yō et Ryūjō. Dans le mauvais temps, seulement la moitié des bombardiers trouvent leur cible et peu de dégâts sont faits.

Les invasions de l'île de Kiska le 6 juin 1942 et de l'Attu le lendemain ne rencontrent que peu de résistance de la part de la population locale. La plupart des Aléoutes avaient été préalablement évacués et internés de force dans des camps du Sud-Est de l'Alaska par le gouvernement fédéral américain.

Réponse américaine

En août 1942, les États-Unis créaient une base aérienne sur l'île Adak et commencent à bombarder les positions japonaises sur Kiska. C'est lors d'une de ces attaques, le 25 septembre 1942, que le Squadron Leader Kenneth Boomer du 111e escadron de la RCAF abattit un A6M2-N Rufe japonais devenant ainsi le premier pilote de chasse canadien à abattre un appareil ennemi au-dessus de l'Amérique du Nord.

Une force de l'US Navy composée de croiseurs et de destroyers sous les ordres du contre-amiral Charles Soc McMorris eut pour mission d'empêcher le passage des convois japonais de ravitaillement. Après l'engagement naval significatif connu sous le nom de bataille des îles Komandorski, les Japonais abandonnèrent leurs tentatives de ravitaillement des Aléoutiennes par navires de surface, utilisant alors des sous-marins, plus sûrs mais de capacité moindre.

Reconquête d'Attu

Le 11 mai 1943, l'opération pour reprendre Attu débute. Parmi les forces américaines se trouvaient un groupe d'indigènes alaskans connu sous le nom de Castner's Cutthroats. Une pénurie de chalands de débarquement, des plages impraticables et un équipement qui ne fonctionne pas dans les conditions météorologiques épouvantables de la région rendent très difficile l'acheminement de forces pour contrer les Japonais. De nombreux soldats souffrent d'engelures parce que les fournitures essentielles n'ont pas pu être débarquées, ou si elles l'ont été, n'ont pu être transportées à l'endroit où l'on en avait besoin car les véhicules ne fonctionnait pas dans la toundra. Les défenseurs japonais sous le commandement du colonel Yasuyo Yamasaki n’ont pas essayé d'empêcher les débarquements, mais plutôt creusé dans le sol des tranchées au-dessus de la côte causant de sanglants combats. 3929 soldats américains furent blessés dont 579 tués et 1148 blessés. 1200 eurent de graves blessures liées au froid, 614 succombèrent de maladie, et 318 sont morts de diverses causes, principalement des pièges japonais ou de tirs amis.

Le 29 mai, les dernières forces japonaises, repliés dans une poche côtière lancèrent une attaque soudaine près de Massacre Bay, dans l'une des plus importantes attaques suicides de la campagne du Pacifique. La charge menée par le colonel Yamasaki, perça les lignes américaines assez profondément pour engager le combat contre les troupes de la ligne arrière, sous le choc. Après de furieux combats rapprochés, souvent au corps à corps, les Japonais furent presque tous tués ou préférèrent se suicider, seuls 28 prisonniers dont aucun officier, furent faits. Les équipes américaines chargées d'enterrer les corps comptabilisèrent 2351 Japonais tués, mais on pense que plusieurs centaines furent ensevelies par les bombardements au cours de la bataille. La vie des soldats japonais est racontée dans le journal intime de leur médecin Paul Nobuo Tatsuguchi.

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Paul Nobuo Tatsuguchi

Reconquête de Kiska

Le 7 août 1943, après de nombreux raids, une force d'invasion de 34 426 hommes débarquent finalement sur Kiska. Les Castner's Cutthroats faisaient partie des forces américaines débarquées, mais le gros des troupes était composé de la 7e division d'infanterie américaine et de 5300 soldats canadiens venant de la 13e brigade de la 6e division d'infanterie canadienne. Les forces canadiennes comprenaient aussi la composante canadienne de la First Special Service Force, aussi connue sous le nom de la Devil's Brigade.

Mais les forces Alliées trouvèrent l'île abandonnée. Dans le brouillard, les Japonais avait réussi à retirer leurs troupes le 28 juillet sans que les Alliés ne s'en aperçoivent. L'US Army Air Forces avaient bombardé des positions abandonnées depuis plus d'une semaine. Un jour avant le retrait, des navires de l'US Navy avaient engagé le combat dans une bataille peu concluante et peut-être sans aucun sens connu comme la bataille des Pépins.

Bien que les Alliés n'aient pas combattu, leurs pertes lors de l'invasion de Kiska s'élevèrent quand même à 313 hommes, toutes dues aux tirs amis, aux pièges laissés par les Japonais, aux maladies ou gelures dues au froid. Comme Attu, Kiska offrait en effet un environnement très hostile.

Suites et conséquences

Bien que des plans existaient pour attaquer le nord du Japon, ils ne furent pas mis à exécution. Plus de 1 500 sorties aériennes furent menées contre les Kouriles jusqu'à la fin de la guerre, dont la base japonaise de Paramushiro, mobilisant 500 avions japonais et 41 000 hommes au sol.

Cette bataille fut aussi la première fois où des conscrits canadiens furent envoyés dans des zones de combat durant la Seconde Guerre mondiale. Alors que le gouvernement s'était engagé à ne pas envoyer d'appelés outre-mer, le fait que les Aléoutiennes soient en Amérique du Nord permit au gouvernement de les déployer. Il y eut des cas de désertion avant que la brigade ne s'embarque pour les Aléoutiennes. Fin 1944, le gouvernement canadien changea sa politique et envoya 16 000 conscrits en Europe prendre part aux combats.

La bataille marqua aussi le premier engagement du First Special Service Force.


07/10/2013
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BATAILLE DE L’ÎLE CHRISTMAS

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Localisation de l'île Christmas dans l'océan Indien.

La bataille de l'île Christmas est un engagement ayant eu lieu le 31 mars 1942 pour le contrôle de l'île Christmas dans l'océan Indien entre les Alliés et l'Empire du Japon sur le théâtre Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale. En raison d'une mutinerie des soldats indiens contre leurs officiers britanniques, les troupes japonaises parviennent à occuper l'île sans aucune résistance. Toutefois, le sous-marin américain USS Seawolf (SS-197) cause des dommages significatifs au croiseur japonais Naka.

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Le croiseur japonais Naka

Date 31 mars-1er avril 1942

Lieu île Christmas, océan Indien

Issue Victoire japonaise

Changement territoriaux Occupation de l'île par

                                             les forces japonaises

                        Belligérants

États-Unis                              Empire du Japon Royaume-Uni

                Forces en présence

 

32 soldats                               850 soldats

1 sous-marin                          3 croiseurs légers

                                                8 destroyers    

                                                2 transporteurs de troupes 

                                                ? Avions

                         Pertes

27 capturés                   1 croiseur léger endommagé

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L'île Christmas est à cette époque une possession britannique faisant partie des établissements des détroits, située à 298 kilomètres au sud de Java. Elle se relève être importante pour deux raisons : elle est un parfait avant-poste de contrôle de l'est de l'océan Indien et dispose de ressources en phosphate, nécessaires à l'industrie japonaise.

Après l'occupation de Java en février-mars 1942, le quartier-général impérial japonais donne les ordres pour l’Opération X (l'invasion et l'occupation de l'île de Christmas) le 14 mars 1942.

Le contre-amiral Shōji Nishimura se voit assigner le commandement de la Seconde Flotte expéditionnaire du Sud avec le croiseur léger Naka pour navire amiral. La flotte consiste également en les croiseurs Nagara, Natori, ainsi qu'en les destroyers Minegumo, Natsugumo, Amatsukaze, Hatsukaze, Satsuki, Minazuki, Fumizuki, Nagatsuki, le pétrolier Akebono Maru, les navires de transport Kimishima Maru et Kumagawa Maru et 850 hommes des 21e et 24e forces spéciales de base et la 102e unité de construction.

Sur l'île, la garnison britannique (32 soldats, la plupart indiens, dirigés par un officier britannique et 4 sous-officiers), dispose d'un canon de 155 mm déployé après la Première Guerre mondiale depuis Singapour et probablement de 3 canons anti-aériens.

Les troupes indiennes, croyant apparemment la propagande japonaise concernant la libération de l'Inde du joug britannique, se mutinent et tuent leurs officiers dans la nuit du 10 mars 1942, puis emprisonnent les quelques autres habitants européens de l'île en attendant une exécution qui, apparemment, sera contrecarrée par l'occupation japonaise.

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Le destroyer japonais Natsugumo le 22 novembre 1939

Déroulement de la bataille

À l'aube le 31 mars 1942, une douzaine de bombardiers japonais lancent un raid sur l'île détruisant la station de radio (située aujourd'hui à l'emplacement du bureau de poste).

Des fragments de bombes larguées restent encore observables dans les années 1980. En raison de la mutinerie, le corps expéditionnaire japonais parvient à débarquer à Flying Fish Cove sans opposition alliée.

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Troupes japonaises lors du débarquement.

À 09h49, le sous-marin américain USS Seawolf lance quatre torpilles contre le Naka, toutes manquent leur cible. Celui-ci attaque à nouveau à 06:50 le lendemain matin, lançant trois torpilles contre le Natori, également manquées. Dans la soirée, avec ses deux dernières torpilles d'une portée de 1 000 m, le Seawolf parvient à toucher le Naka sur son côté tribord, près de la chaufferie n°1. Les dégâts sont suffisamment graves au point que le Naka dû être remorqué par le Natori afin de retourner à Singapour, avant d'être finalement forcé à retourner au Japon pour subir un an de réparations. Après le succès de son attaque, les navires japonais mènent une chasse au sous-marin pendant plus de sept heures, mais le Seawolf s'échappe.

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Le destroyer Minegumo lancé le 22 mars 1937

Le Natori retourne sur l'île Christmas et les Japonais rembarquent le 3 avril 1942, à l'exception d'un détachement de 20 hommes à Banten Bay. Le phosphate extrait est chargé à bord des navires de transport. Après la fin de l'occupation en 1945, au cours de laquelle les Japonais auraient forcé de nombreux musulmans locaux à se consacrer à leur culte, les troupes alliées libératrices détruisent un sanctuaire shinto. Les 7 mutins indiens survivants retrouvés sont poursuivis par un tribunal militaire à Singapour et cinq d'entre eux sont condamnés à mort en 1947. Les peines ont été commuées en prison à vie après que les gouvernements indien et pakistanais se soient opposés à leur exécution.


07/10/2013
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BATAILLE DU DÉTROIT DE LA SONDE

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La bataille du détroit de la Sonde est une bataille navale du théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale qui oppose du 28 février au 1er mars 1942 un important convoi de la marine impériale japonaise à deux croiseurs des forces alliées : l’USS Houston pour les États-Unis et l’HMAS Perth pour l’Australie. Les deux croiseurs sont coulés, et plus de 1 000 hommes perdent la vie du côté des alliés. Cette bataille fait partie d'une série d'actions militaires connue sous le nom de bataille de la mer de Java, et qui assoit durablement la puissance navale japonaise.

Date 28 février au 1er mars 1942

Lieu Détroit de la Sonde

Issue Victoire japonaise

                   Belligérants

États-Unis                  Empire du Japon

Australie

Pays-Bas

                   Forces en présence

États-Unis :

1 croiseur                             1 croiseur léger

 Australie :                           1 transport d'hydravions

1 croiseur léger                    5 croiseurs

Pays-Bas :                             12 destroyers  

1 destroyer                            1 mouilleur de mines

                                               58 navires de transport de troupes

                          Pertes

1 croiseur coulé                     croiseur léger, 1 transport d'hydravions

1 croiseur léger coulé           5 croiseurs, 12 destroyers                   

1 destroyer coulé                  1 mouilleur de mines, 58 navires

1071 morts                               de transport de troupes

675 prisonniers                    1 mouilleur de mines coulé     

                                              4 transports de troupes coulés

                                                 ou échoués

                                              1 croiseur endommagé

                                              10 morts

                                              37 blessés   

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La bataille

Au soir du 28 février, les deux navires reçoivent ordre d'appareiller vers Tjilatjap, sur la côte sud de Java, accompagnés du destroyer néerlandais HNLMS Evertsen. Toutefois, celui-ci n'est pas prêt et ne prend la suite du convoi qu'une heure plus tard.

Les navires alliés sont rapidement repérés dans le détroit de la Sonde par le convoi de débarquement de la 16e armée japonaise, qui engage le combat au milieu de la nuit.

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Shirayuki en 1931

Au terme d'une violente bataille, les deux croiseurs sont coulés. Deux navires de transport de troupes et un mouilleur de mines japonais sont également coulés, mais par des tirs amis, ainsi que deux autres navires de transport qui sont toutefois remis à flot ultérieurement. Le général Imamura, qui est à bord d'un de ces deux transporteurs, est jeté à la mer mais a finalement la vie sauve.

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Le Murakumo

Bilan

696 hommes sont tués à bord du Houston, et 368 sont sauvés ; 375 autres sont tués à bord du Perth pour 307 sauvés. Les deux commandants perdent la vie. Du côté japonais, 10 hommes sont tués.

L’Eversten, arrivé tardivement sur les lieux, tente d'éviter le contact et de contourner le théâtre des opérations ; néanmoins il ne peut échapper aux destroyers japonais qui défendent le sud de la baie de Banten ; son commandant choisit finalement de l'échouer sur la côte. La plus grande partie de l'équipage est capturée entre le 9 et le 10 mars 1942.


07/10/2013
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