ARMEE-JAPON

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BATAILLES TERRESTRES


BATAILLE DE LA BAIE DE MILNE

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Soldats australiens peu après la bataille de la baie de Milne.

La bataille de la baie de Milne (opération RE) a été une bataille de la campagne de Nouvelle-Guinée, théâtre de la guerre du Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale. Les troupes japonaises ont attaqué la base australienne de la baie de Milne, à la pointe orientale de la Nouvelle-Guinée le 25 août 1942 et les combats ont continué jusqu'à ce que les Japonais se retirent le 5 septembre 1942. Cependant la résistance armée ne s'est terminée que le 7 septembre 1942. Ce fut la première bataille de la campagne du Pacifique dans laquelle les troupes alliées infligèrent une défaite décisive aux forces terrestres japonaises, les forçant à se retirer et abandonner complètement leur objectif.

Les Japonais espéraient obtenir une base aérienne et navale pour fournir un soutien aérien et naval à la campagne japonaise de la piste Kokoda pour prendre Port Moresby en Nouvelle-Guinée en s'emparant des aérodromes nouvellement construits à Milne Bay.

Les forces japonaises avaient connu des échecs locaux auparavant : leur première attaque sur Wake avait été repoussée et les troupes américaines avaient vaincu les Japonais à Guadalcanal à la bataille de Tenaru, quatre jours avant que la bataille de la baie de Milne ne commence. Mais à la différence de la baie de Milne, ces actions n'ont pas donné lieu au retrait complet du Japon et à l'abandon de la campagne militaire.

Date 25 août 1942 - 7 septembre 1942

Lieu baie de Milne, Territoire de Nouvelle-Guinée

Issue Victoire alliée

                          Belligérants

Australie                                Empire du Japon États-Unis

                                  Forces en présence

9 000 hommes dont la moitié           1 800 hommes +

de non combattants)                        350 non combattants

                                    Pertes

environ 170 morts                            625 tués

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En fait, c'est l'élite de l'infanterie de marine japonaise, connue sous le nom de Kaigun Rikusentai Forces spéciales de débarquement japonaises (FSDJ)), plutôt que l'armée impériale japonaise qui attaqua les forces alliées à la baie de Milne. Le haut commandement japonais avait engagé environ 850 soldats d'infanterie de la 5e FSDJ dirigés par le commandant Shojiro Hayashi, une compagnie de la 5e FSDJ, dirigée par le lieutenant Fujikawa, la 10e force navale de débarquement et le 2e groupe aéroporté avec 350 personnes non-combattantes du 16e Groupe de construction navale. La force japonaise a d'abord été commandée par le commandant Shojiro Hayashi.

Les Alliés, commandés par le major-général australien Cyril Clowes, avaient à défendre trois pistes d'atterrissage stratégiquement importantes. Les soldats étaient constitués de la 18e brigade d'infanterie de la 7e division australienne, la 7e Brigade, une formation de la milice, les compagnies A, C et un peloton de la compagnie E de la 14e Brigade du 55e bataillon, la 9e batterie des 2/3e Régiment de défense anti-aérienne, la 709e batterie américaine de défense antiaérienne et la 9e batterie du 2/5e Field Regiment. En outre, une partie du Corps des ingénieurs de l'armée des États-Unis, le 46e Régiment du génie, était déployée sur place pour construire des aérodromes.

Bien que les forces alliées aient compté 8 824 personnes, seules environ 4 500 étaient affectées dans l'infanterie. Les Japonais ont bénéficié d'un avantage important en disposant de chars légers que les Alliés n'avaient pas déployé. Les Japonais avaient aussi le contrôle complet de la mer pendant la nuit, permettant leur renforcement et leur évacuation si besoin. Toutefois, les escadrilles no 75 et 76 de la Royal Australian Air Force, volant sur P-40 Kittyhawk ainsi que les Hudson du groupe no 1 de la baie de Milne ont joué un rôle crucial dans la lutte acharnée qui se déroula sur place, avaient un avantage incontesté dans la journée.

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Tank japonais type 95, le 1er octobre 1942.

À partir du 4 août 1942, des avions japonais commencèrent à bombarder la baie de Milne en vue de leur débarquement.

La principale force d'invasion japonaise quitta Rabaul, le 24 août. La flotte comprenait deux croiseurs légers, Tenryu et Tatsuta, trois destroyers, Urakaze, Tanikaze et Hamakaze, les transports de troupes Nankai Maru et Kinai Maru et deux chasseurs de sous-marin sous les ordres du contre-amiral Mitsaharu Matsuyama.

Le 25 août, le quartier-général de la baie de Milne fut alerté par un bombardier australien Hudson de l'île de Kitava dans les îles Trobriand et par les Coastwatchers de la présence d'un convoi de six escorteurs et de trois transports de troupes japonais s'approchant du secteur de la baie de Milne. Le HMAS Arunta et le transporteur SS Tasman quittèrent la région de la baie de Milne pour Port Moresby après avoir appris l'arrivée de la force d'invasion. Des avions australiens mitraillèrent le convoi et tentèrent de bombarder les navires de transports, avec des bombes de 250 livres près de Rabi Island. Le convoi n'eut que des dégâts limités et pas un seul navire ne fut coulé. Lorsque la nuit approcha, les avions retournèrent à leur base.

Le deuxième convoi de troupes d'invasion, parti de Buna, un village de la Province nord était composé de 350 marins de la 5e FSDJ Sasebo, dirigés par le commandant Tsukioka, s'échoua sur l'île Goodenough, après avoir vu ses barges détruites par les P-40 de l'escadrille australienne no 75. Il était prévu initialement que le second convoi débarquerait à Taupota, traverserait la chaîne de Stirling et attaquerait par l'arrière les défenseurs de la baie de Milne.

En raison de l'attaque de leur convoi, les Japonais ne purent débarquer leurs troupes à Rabi, près de la base aérienne de la baie de Milne, comme prévu. À 11 h 30, le 25 août, les Japonais débarquèrent 1 150 soldats et deux tanks Type 95 Ha-Go à Ahioma sur la rive nord de la baie de Milne, à onze kilomètres à l'est de leur zone de débarquement prévue.

La compagnie D du 61e Bataillon fut faite prisonnière à proximité du site de débarquement à Ahioma, en essayant de se replier sur la mission KB au cours d'une petite escarmouche. Les lougres Bronzewing et Elevala furent fortement endommagées mais la vedette Dadosee réussit à s'échapper.

À l'aube du 26 août, les Japonais avaient atteint la position principale de la compagnie B du 61e Bataillon autour de la Mission KB. Les Japonais subirent un sérieux revers lorsque leur base fut attaquée à l'aube par les Curtiss P-40 et un Hudson, ainsi que par les B-25s, B-26 et B-17 de la 5e US Air Force, tuant un certain nombre de soldats ennemis, détruisant leurs approvisionnements et un certain nombre de péniches de débarquement échouées près de la mission KB. La destruction des barges de débarquement empêcha leur utilisation pour déborder les bataillons australiens. La base des Curtiss P-40 était très proche des lieux de combat permettant aux avions de mitrailler les positions japonaises très peu de temps après leur décollage.

Une contre-attaque du 61e Bataillon repoussa les Japonais de la mission KB, mais après six heures de combats intenses, la 61e Division se retira derrière la rivière Gama. Le 61e Bataillon eut 15 tués, 14 blessés et quelques disparus, et le 25e Bataillon, 3 morts et 2 disparus.

Le 2/10e bataillon d'infanterie reçut du général Cyril Clowes l'ordre de traverser la rivière Gama et se lança à l'offensive. Toutefois, il eut à faire face aux chars japonais légers et essaya de les rendre inoffensifs avec des bombes collantes qui ne purent tenir à cause des conditions d'humidité sous les tropiques. Les troupes japonaises appuyées par les chars infligèrent des pertes sévères aux Australiens qui eurent 43 personnes tuées et 26 blessées. Le Bataillon fut contraint de se retirer au nord de Turnbull Field au sud de la bande de Kilarbo, le 27 août 1942. L'aéroport de Turnbull Field était en cours de construction par le 46e Régiment du génie à l'époque. Le 25e Bataillon put contenir l'avancée japonaise et une accalmie de deux jours s'ensuivit.

Le 29 août, des renforts japonais furent débarqués composés de 768 hommes du 3e FSDJ Kure et du 5e FSDJ Yokosuka, sous le commandement de Minoru Yano, qui succéda à Hayashi. Les navires de guerre du convoi bombardèrent les positions alliées à Gili Gili tout en déchargeant leurs renforts. Les chars légers furent découverts le 30 août par une patrouille australienne près de Rabi enlisés et abandonnés.

Le 31 août à 3 h 00 du matin, trois attaques suicides furent repoussées à Turnbull Field par des tirs de mitrailleuses et de mortier des 25e et 61e bataillons ainsi que le 46e Régiment du génie et le 2/5e Régiment d'artillerie.

Le 2/12e Bataillon lança une contre-offensive à 9 h 00 h du matin le 31 août et repoussa les forces japonaises le long de la côte nord de la baie de Milne. Il fut rejoint par le 2/9e bataillon le 3 septembre et se trouvèrent devant une résistance japonaise significative le 4 septembre. L'avance d'un peloton du bataillon 2/9e était bloquée par le feu de trois postes de mitrailleuses japonaises. Le caporal John French proposa que les autres membres du peloton aillent se mettre à l'abri en attendant qu'il détruise les mitrailleuses à la grenade. French détruisit les deux premières et attaqua ensuite la troisième position avec sa mitraillette. Lorsque les tirs japonais eurent cessé, le peloton australien avança pour trouver les mitrailleurs tués et French mort en face de la troisième position. La Croix de Victoria lui fut décernée à titre posthume.

Le retrait japonais

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Le croiseur léger japonais Tatsuta

Le 5 septembre, le haut commandement japonais ordonna la retraite. Le 6 septembre, l'offensive australienne atteignit le camp principal de la force de débarquement japonaise. Le 2/9e Bataillon avait eu 30 tués et 90 blessés, le Bataillon 2/12e 35 morts et 44 blessés.

Trois Beaufighters de l'escadrille no 30 et six Beauforts de l'escadrille no 100 arrivèrent à la baie de Milne le 6 septembre 1942 pour fournir un appui supplémentaire contre les débarquements et assurer des missions anti-navires. Dans la nuit du 6 septembre, le croiseur léger japonais Tatsuta, affecté à évacuer les troupes japonaises après leur défaite, bombarda les quais de Gili Gili et coula le navire marchand chinois MV Anshun.

Dans la nuit du 7, les navires de guerre japonais bombardèrent des positions plus à terre. Les patrouilles de soldats australiens traquèrent et tuèrent les troupes japonaises qui essayaient de regagner Buna par voie terrestre.

Conséquences

Selon les chiffres officiels, 311 Japonais furent tués dont 301 disparus au combat. La marine japonaise évacua 1318 personnes. Sur les 534 victimes australiennes, 161 ont été tuées ou portées disparues en action. Les forces américaines ont perdu 14 personnes tuées et plusieurs blessés graves.

Les Japonais commirent des crimes de guerre lors de cette bataille notamment l'assassinat de prisonniers de guerre et civils. Aucun des 39 soldats australiens capturés par les Japonais ne survécut. Tous furent tués et certains même mutilés. En outre, au moins 59 civils ont été assassinés. Ces événements ont été documentés par la Commission royale Webb en Australie après la guerre.

L'effet sur le moral de tous les militaires alliés en Asie et dans le Pacifique fut important, surtout pour les autres Australiens luttant contre l'arrière-garde japonaise sur la piste de Kokoda, les marines américains menant en même temps la bataille de Guadalcanal et les troupes de la 14e armée de William Slim qui battaient en retraite en Birmanie.


07/10/2013
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CAMPAGNE DES ÎLES ALÉOUTIENNES

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Troupes américaines ravitaillant Attu en mai 1943.

La campagne des îles Aléoutiennes est l'ensemble des combats menées sur et autour des îles Aléoutiennes (archipel s'étirant en arc au sud-ouest de l'Alaska) lors de la guerre du Pacifique de la Seconde Guerre mondiale entre 1942 et 1943.

Date 3 juin 1942 - 15 août 1943

Lieu îles Aléoutiennes, Alaska, États-Unis

         Océan Pacifique Nord

Issue Victoire alliée

               Belligérants

États-Unis                  Empire du Japon Canada

           Forces en présence

144 000 hommes               8 500 hommes  

                              Pertes

1 481 soldats tués          4 350 soldats

255 avions                     7 vaisseaux de guerre

22 vaisseaux de guerre

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Des petites forces japonaises occupèrent les îles d'Attu et Kiska à l'extrémité occidentale des Aléoutiennes en juin 1942 mais l'éloignement des îles et les difficultés liées aux conditions météorologiques et au terrain font qu'il fallut près d'un an à d'importantes forces américaines pour les en déloger. L'importance stratégique de ces îles tenait au contrôle des routes du grand cercle Pacifique qu'elles permettaient (pour illustration, aujourd'hui, les vols intercontinentaux entre Los Angeles et Tokyo passent au-dessus des Aléoutiennes). Ce contrôle des voies de transport du Pacifique est la raison pour laquelle le général Billy Mitchell déclara au Congrès américain en 1935. Je crois que dans l'avenir, celui qui détient l'Alaska tiendra le monde. Je pense que c'est la plus importante place stratégique dans le monde. Les Japonais estimèrent que le contrôle des Aléoutiennes préviendrait une éventuelle attaque américaine à travers le Pacifique Nord. De même, les États-Unis craignaient que les îles ne soient utilisées comme base de départ pour lancer des attaques aériennes contre la côte Ouest des États-Unis.

Cette campagne est quelquefois appelée la bataille oubliée car elle resta dans l'ombre de la bataille de Guadalcanal qui se déroulait simultanément. Dans le passé, la plupart des historiens occidentaux considéraient que cette invasion japonaise n'était qu'une diversion ou une feinte durant la bataille de Midway pour éloigner la flotte américaine du Pacifique de Pearl Harbor, et elle avait d'ailleurs été lancée sous le même commandement d'Isoroku Yamamoto. Cependant, les historiens Jonathan Parshall et Anthony Tully s'opposèrent à cette interprétation, statuant que les Japonais avaient envahi les Aléoutiennes pour protéger le flanc nord de leur empire et ne l'avaient pas organisé comme une diversion.

La campagne des îles Aléoutiennes est l'une des rares opérations du second conflit mondial à s'être déroulée en Amérique du Nord, avec des combats sur le sol même des États-Unis.

Attaque japonaise

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Attaque japonaise sur Dutch Harbor.

Le 3 juin 1942, l'aéronavale japonaise attaque Dutch Harbor sur Unalaska utilisant des bombardiers Nakajima B5N depuis les porte-avions Jun'yō et Ryūjō. Dans le mauvais temps, seulement la moitié des bombardiers trouvent leur cible et peu de dégâts sont faits.

Les invasions de l'île de Kiska le 6 juin 1942 et de l'Attu le lendemain ne rencontrent que peu de résistance de la part de la population locale. La plupart des Aléoutes avaient été préalablement évacués et internés de force dans des camps du Sud-Est de l'Alaska par le gouvernement fédéral américain.

Réponse américaine

En août 1942, les États-Unis créaient une base aérienne sur l'île Adak et commencent à bombarder les positions japonaises sur Kiska. C'est lors d'une de ces attaques, le 25 septembre 1942, que le Squadron Leader Kenneth Boomer du 111e escadron de la RCAF abattit un A6M2-N Rufe japonais devenant ainsi le premier pilote de chasse canadien à abattre un appareil ennemi au-dessus de l'Amérique du Nord.

Une force de l'US Navy composée de croiseurs et de destroyers sous les ordres du contre-amiral Charles Soc McMorris eut pour mission d'empêcher le passage des convois japonais de ravitaillement. Après l'engagement naval significatif connu sous le nom de bataille des îles Komandorski, les Japonais abandonnèrent leurs tentatives de ravitaillement des Aléoutiennes par navires de surface, utilisant alors des sous-marins, plus sûrs mais de capacité moindre.

Reconquête d'Attu

Le 11 mai 1943, l'opération pour reprendre Attu débute. Parmi les forces américaines se trouvaient un groupe d'indigènes alaskans connu sous le nom de Castner's Cutthroats. Une pénurie de chalands de débarquement, des plages impraticables et un équipement qui ne fonctionne pas dans les conditions météorologiques épouvantables de la région rendent très difficile l'acheminement de forces pour contrer les Japonais. De nombreux soldats souffrent d'engelures parce que les fournitures essentielles n'ont pas pu être débarquées, ou si elles l'ont été, n'ont pu être transportées à l'endroit où l'on en avait besoin car les véhicules ne fonctionnait pas dans la toundra. Les défenseurs japonais sous le commandement du colonel Yasuyo Yamasaki n’ont pas essayé d'empêcher les débarquements, mais plutôt creusé dans le sol des tranchées au-dessus de la côte causant de sanglants combats. 3929 soldats américains furent blessés dont 579 tués et 1148 blessés. 1200 eurent de graves blessures liées au froid, 614 succombèrent de maladie, et 318 sont morts de diverses causes, principalement des pièges japonais ou de tirs amis.

Le 29 mai, les dernières forces japonaises, repliés dans une poche côtière lancèrent une attaque soudaine près de Massacre Bay, dans l'une des plus importantes attaques suicides de la campagne du Pacifique. La charge menée par le colonel Yamasaki, perça les lignes américaines assez profondément pour engager le combat contre les troupes de la ligne arrière, sous le choc. Après de furieux combats rapprochés, souvent au corps à corps, les Japonais furent presque tous tués ou préférèrent se suicider, seuls 28 prisonniers dont aucun officier, furent faits. Les équipes américaines chargées d'enterrer les corps comptabilisèrent 2351 Japonais tués, mais on pense que plusieurs centaines furent ensevelies par les bombardements au cours de la bataille. La vie des soldats japonais est racontée dans le journal intime de leur médecin Paul Nobuo Tatsuguchi.

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Paul Nobuo Tatsuguchi

Reconquête de Kiska

Le 7 août 1943, après de nombreux raids, une force d'invasion de 34 426 hommes débarquent finalement sur Kiska. Les Castner's Cutthroats faisaient partie des forces américaines débarquées, mais le gros des troupes était composé de la 7e division d'infanterie américaine et de 5300 soldats canadiens venant de la 13e brigade de la 6e division d'infanterie canadienne. Les forces canadiennes comprenaient aussi la composante canadienne de la First Special Service Force, aussi connue sous le nom de la Devil's Brigade.

Mais les forces Alliées trouvèrent l'île abandonnée. Dans le brouillard, les Japonais avait réussi à retirer leurs troupes le 28 juillet sans que les Alliés ne s'en aperçoivent. L'US Army Air Forces avaient bombardé des positions abandonnées depuis plus d'une semaine. Un jour avant le retrait, des navires de l'US Navy avaient engagé le combat dans une bataille peu concluante et peut-être sans aucun sens connu comme la bataille des Pépins.

Bien que les Alliés n'aient pas combattu, leurs pertes lors de l'invasion de Kiska s'élevèrent quand même à 313 hommes, toutes dues aux tirs amis, aux pièges laissés par les Japonais, aux maladies ou gelures dues au froid. Comme Attu, Kiska offrait en effet un environnement très hostile.

Suites et conséquences

Bien que des plans existaient pour attaquer le nord du Japon, ils ne furent pas mis à exécution. Plus de 1 500 sorties aériennes furent menées contre les Kouriles jusqu'à la fin de la guerre, dont la base japonaise de Paramushiro, mobilisant 500 avions japonais et 41 000 hommes au sol.

Cette bataille fut aussi la première fois où des conscrits canadiens furent envoyés dans des zones de combat durant la Seconde Guerre mondiale. Alors que le gouvernement s'était engagé à ne pas envoyer d'appelés outre-mer, le fait que les Aléoutiennes soient en Amérique du Nord permit au gouvernement de les déployer. Il y eut des cas de désertion avant que la brigade ne s'embarque pour les Aléoutiennes. Fin 1944, le gouvernement canadien changea sa politique et envoya 16 000 conscrits en Europe prendre part aux combats.

La bataille marqua aussi le premier engagement du First Special Service Force.


07/10/2013
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Bataille de Bataan

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La Bataille de Bataan fut une phase cruciale de l'invasion des Philippines par l'Empire du Japon. La prise de la province de Bataan, au terme de trois mois de combats particulièrement durs, permit aux Japonais de s'assurer le contrôle de l'archipel.

Dans le courant du mois de décembre, les Japonais étaient parvenus à neutraliser l'aviation et la flotte américaines, tout en effectuant des débarquements sur le sol philippin. Après avoir établi des têtes de pont sur les plages, les Japonais prirent en tenaille les défenseurs américains et philippins, les forçant à reculer. Le général Douglas MacArthur, constatant l'échec de la stratégie défensive, ordonna la mise en place d'un Plan orange, consistant à regrouper les forces de défense à Bataan et Corregidor, et y résister aux attaques japonaises durant six mois, dans l'espoir d'un renfort. La péninsule de Bataan, comptant une importante défense d'artillerie, présentait un terrain favorable pour cette stratégie défensive. Manuel L. Quezon, président du Commonwealth des Philippines, sa famille et une partie de ses collaborateurs, furent évacués vers la forteresse de Corregidor dans la nuit du 24 décembre, de même que le quartier-général de MacArthur. Manille fut déclarée ville ouverte, et fut investie par les Japonais le 2 janvier.

Date Du 7 janvier au 9 avril 1942

Lieu Bataan, Philippines

Issue Victoire japonaise

                Belligérants

États-Unis                  Empire du Japon Philippines

                    Forces en présence      

151 000 hommes                       129 435 hommes

                               Pertes     

25 000 tués                            9 000 tués 21 000 blessés                       

500 disparus                         23 200 blessés ou malades

100 000 prisonniers

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Retraite et plan de défense

MacArthur ordonna au major-général Jonathan Mayhew Wainwright IV de protéger la route vers Bataan durant la retraite. Du 1er au 5 janvier 1942, l'United States Army Forces in the Far East effectua une difficile retraite, harcelée par des assauts des forces terrestres, blindées et aériennes japonaises.

La stratégie du Plan orange consistait à établir deux lignes défensives à travers Bataan : Jonathan Wainwright avait la responsabilité du secteur ouest, et le général George M. Parker du secteur est, chacun étant à la tête d'environ 25 000 hommes des corps de l'Armée des Philippines. Du fait du terrain montagneux difficile, les deux lignes étaient séparées l'une de l'autre, ce qui constituait une faille dans la stratégie de défense.

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Tank japonais approchant de Bataan

Attaque japonaise

Le 9 janvier, les Japonais attaquèrent le flanc est de la ligne entre Abucay et Mauban. Des combats féroces, parfois au corps à corps, opposèrent les forces japonaises aux troupes américaines et philippines. Un autre assaut, sur le flanc ouest, parvint à enfoncer les lignes américaines, mais fut ensuite repoussé. Le 15 janvier, les positions défensives du secteur de Morong furent l'objet d'importants bombardements. Les Japonais réussirent finalement à pénétrer un flanc de la défense et à établir leurs positions, entraînant l'abandon de la ligne Abucay-Mauban le 22 janvier.

Une autre ligne entre Bagac et Orion fut rapidement mise sur pied, juste à temps pour repousser une nouvelle offensive japonaise et combler la faille existant dans les lignes de défense. Du 23 janvier au 17 février, dans l'épisode connu sous le nom de Bataille des poches. Américains et Philippins combattirent pour anéantir les poches de résistance des 2000 soldats japonais qui, ayant réussi à pénétrer les lignes de défense, s'y trouvaient maintenant coincées. Les affrontements, particulièrement sanglants, aboutirent au quasi-anéantissement de ces troupes japonaises. Le 8 février, le général Masaharu Homma ordonna un repli pour réorganiser ses forces, qui se retirèrent temporairement vers le nord de la péninsule.

Entre le 22 janvier et le 13 février, plusieurs débarquements japonais sur les plages au sud de Bataan, destinés à prendre les Américains en tenaille, furent repoussés au cours de combats sanglants.

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Prisonniers américains gardé par des soldats japonais

Chute de Bataan

Le 12 mars, le général MacArthur et son entourage furent évacués vers Mindanao à bord de patrouilleurs. Sur ordre du président Franklin D. Roosevelt, il partit ensuite pour l'Australie afin d'y prendre la tête des forces Alliées dans le sud-est asiatique. Wainwright le remplaça à la tête des troupes présentes aux Philippines.

Les Japonais reprirent le 28 mars une offensive d'envergure. Le 3 avril, la ligne Orion-Bagac fut l'objet de bombardements intensifs, qui mirent notamment le feu au Mont Samat. L'infanterie japonaise enfonça ensuite les lignes américaines et philippines. Les lignes de communication avec le commandement à Bataan furent bientôt coupées, tandis que les troupes étaient contraintes à la retraite. Le 8 avril, le 57e régiment d'infanterie américaine et la 31e division philippine furent écrasées près d'Alangan River. Le Major-général Edward P. King décida de capituler: le gros des troupes américaines et philippines se rendit le 9 avril.

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Troupes japonais dans la ville de Manille en janvier 1942

La chute de Bataan fut suivie le mois suivant par celle de Corregidor, qui fut le point final de la conquête japonaise des Philippines. La marche de la mort de Bataan, imposée par les Japonais aux prisonniers philippins et américains, est l'un des crimes de guerre japonais les plus connus de la Seconde Guerre mondiale.

Les trois mois de combat à Bataan eurent néanmoins pour conséquence de retarder considérablement les Japonais, handicapant leur stratégie, et donnant aux Alliés du temps pour se préparer aux batailles navales ultérieures.

Douglas MacArthur fit de la reconquête des Philippines une affaire personnelle et, après avoir dû quitter Bataan, déclara (Je reviendrai). Au début de la reconquête des Philippines en 1944, il prononça un discours débutant par : (Je suis revenu).


07/10/2013
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COMBATS EN INDOCHINE 1945

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Date 9 mars 1945 - 19 août 1945

Lieu Indochine française

Issue Capitulation japonaise

                     Belligérants

France                                   Empire du Japon

Indochine française

Việt Minh

Royaume-Uni

                             Forces en présence

mars 1945 : env.                              Armée impériale japonaise :

24 000 hommes                               env. 65 000 hommes

(Dont 12 000 soldats annamites environ)

 Milices annamites

Ensuite : commandos français et

Britanniques de la Force 136, maquis

Français, guérilla Việt Minh

                                                    Pertes

2,129 européens tués lors                            ?

Du coup de force du 9 mars

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Les Combats en Indochine de 1945 virent la prise de contrôle, pour quelques mois, de l'Indochine française par l'Empire du Japon. Le coup de force Japonais fut suivi de brèves périodes d'indépendances du Việt Nam, du Laos et du Cambodge. Des actions militaires s'ensuivirent, mais la reddition du Japon survit avant qu'une riposte de grande ampleur ne puisse être mise en oeuvre par la France.

Depuis son invasion du territoire indochinois en 1940, le Japon stationnait ses troupes en Indochine, notamment au Tonkin, tout en reconnaissant l'intégrité territoriale de la colonie française. L'administration coloniale mise en place par le gouvernement de Vichy était toujours en place en 1945, bien que le régime de Philippe Pétain ait, dans les faits, cessé d'exister en Europe.

La situation militaire du Japon devenait cependant particulièrement grave dans le cadre de la guerre en Asie et dans le Pacifique. Les Etats-Unis avaient déjà bombardé à partir de 1942 les positions japonaises en Indochine. Le Royaume-Uni commença fin 1944 à envoyer des commandos dans les montagnes du nord, avec le soutien de soldats du Gouvernement provisoire de la République française. Le 12 janvier 1945, l'aviation américaine débuta un bombardement sur Saigon, qui était désormais à la portée de ses avions. Les Japonais, craignant que les Alliés ne pénètrent en force sur le territoire de l'Indochine pour en faire une voie de passage pour leurs troupes, décidèrent d'en prendre le contrôle.

Prise de contrôle de l'Indochine par le Japon.

Au début de mars 1945, les troupes japonaises furent déployées autour des troupes de garnison. Le 9 mars 1945, les troupes françaises furent attaquées par surprise par l'armée impériale japonaise. L'amiral Jean Decoux fut arrêté. Plusieurs officiers administrateurs et officiers français furent exécutés : à Lang Son, le colonel Robert et le résident Auphelle, invités à dîner ce soir-là par leurs homologues japonais, furent arrêtés par surprise, et décapités à coup de sabre, de même que le général Lemonnier qui refusait de donner l'ordre de capituler. A Thakkek, l'administrateur Colin et l'inspecteur Grethen furent également tués. A Dong Dan, 400 prisonniers furent massacrés.

Sur les 40 000 Français métropolitains dans la région dont 18 000 militaires, plus de 3 000 furent tués en moins de 48 heures. L'administration coloniale française fut détruite dans les faits. Les postes militaires français à travers toute l'Indochine (Viet Nam, Laos, Cambodge) furent touchés. Les troupes japonaises prirent notamment les citadelles d'Hanoï et de Lang Son et y massacrèrent les Européens et les troupes annamites, malgré les promesses faites en cas de reddition. Des camps de prisonniers furent créés pour y parquer civils et militaires.

Une partie des troupes françaises fut maîtrisée, tandis que d'autres, sous la direction de Marcel Alessandri, prenaient le maquis, l'armée japonaise mettant à prix les soldats Français échappés, pour 1000 piastres chacun[. La « Colonne Alessandri », comptant environ 5700 hommes, dont 3200 vietnamiens, fut exfiltrée vers le Yunnan, sur le territoire de la République de Chine, dans le but de revenir ensuite en Indochine pour y mener des actions de résistance. Ni la Chine ni les Etats-Unis, hostiles au colonialisme français, n'étaient cependant disposés à venir en aide aux Français. Dans ses mémoires, Claire Lee Chennault écrivit : Les ordres du GQG précisaient que les unités françaises ne devaient recevoir ni armes ni munitions. J'ai appliqué les ordres à la lettre, sans pouvoir me faire à l'idée que je laissais les Français se faire massacrer dans la jungle, tandis qu'on m'obligeait à ignorer officiellement leur sort. La situation en Indochine ne provoqua pas de grandes réactions dans la métropole française, encore occupée à se relever de la guerre en Europe.

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Philippe Pétain

Les six mois de captivité se soldèrent par plus de 1 500 disparus. Cette opération détruisit l'administration coloniale. Tout en mettant en place sa propre administration militaire, le Japon décréta la fin de la colonisation française, encourageant la formation de régimes nominalement indépendants, dans le cadre de sa sphère de co-prospérité de la grande Asie orientale. Bảo Đại, empereur d'Annam, obtempéra et collabora avec les Japonais, proclamant l'indépendance de l'Annam et du Tonkin sous le nom d'Empire du Việt Nam. Au Cambodge, le roi Norodom Sihanouk, pressé par les Japonais, proclama également l'indépendance du pays, mais s'abstint de trop s'engager dans la collaboration. Le leader indépendantiste Son Ngoc Thanh, exilé au Japon depuis 1942 et considéré par les Japonais comme un allié plus sûr que Sihanouk, revint au Cambodge pour assumer en mai le ministère des affaires étrangères. Au Laos, le roi Sisavang Vong refusa cependant de coopérer avec les Japonais en déclarant l'indépendance et, le 16 mars, invita les laotiens à aider les Français et à combattre les Japonais. Le 9 avril, les Japonais décrétèrent l'indépendance du Laos : le roi se considéra alors comme prisonnier, et se trouva en conflit avec son premier ministre indépendantiste, le prince Phetsarath Rattanavongsa.

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Jean Decoux

Reddition japonaise

Le 19 août, quelques jours après l'annonce de la capitulation du Japon par Hirohito, les troupes japonaises présentèrent leur reddition à Hô Chi Minh, dont les forces armées prirent le contrôle d'Hanoi, déclenchant l'épisode dit de la révolution d'Août. Bảo Đại abdiqua le 25. Le 2 septembre, Hô Chi Minh proclama l'indépendance du pays au nom du gouvernement provisoire de la République démocratique du Viêt Nam, dénonçant tant le colonialisme français que l'occupation japonaise.

Les troupes du Royaume-Uni, au nord, et de la République de Chine, au sud, investirent ensuite le pays, tandis que les Français commandés par Jacques Massu prenaient Saigon. Les soldats japonais, restés sur place sans ordres, furent un temps utilisés par les Chinois pour aider au maintien de l'ordre. Le Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient n'arriva que début septembre, et participa au désarmement des Japonais.

Conséquences

L'administration coloniale de l'Indochine française avait été totalement désorganisée par l'invasion japonaise. L'amiral Jean Decoux, demeuré fidèle au gouvernement de Vichy et qui avait collaboré avec les Japonais jusqu'en 1945, fut rapatrié en France pour y être jugé.

Les troupes françaises ne reprirent que progressivement le contrôle du pays. La France, pour réinvestir son propre territoire, dut négocier laborieusement pour obtenir le départ des troupes d'occupation chinoises, qui menaçaient d'annexer le Tonkin. Tchang Kaï-chek, en contrepartie du départ de ses troupes au début 1946, obtint le renoncement de la France à ses concessions territoriales et commerciales en Chine.

Au Laos, en octobre 1945, le prince Phetsarath tenta d'obtenir par la force l'indépendance du pays en détrônant le roi. Il dut cependant prendre la fuite en avril 1946, devant l'avance des troupes françaises.

Au Cambodge, Son Ngoc Thanh fut arrêté par les Français. Norodom Sihanouk, demeuré à la tête de l'État, dut manœuvrer pour négocier avec les Français et gérer le processus d'indépendance du Cambodge, tout en ménageant les différentes factions rivales.

Au Việt Nam, les indépendantistes de Hô Chi Minh se trouvaient en position de force. La situation politique de 1945 fut le prélude à la guerre d'Indochine.


06/10/2013
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MANDALAY ET MEIKTILA

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Birmanie

Nous sommes à un moment critique de la guerre : autant dans le Pacifique qu'en Europe, il est primordial pour les Alliés de la finir au plus vite. Les Japonais occupent alors la Birmanie centrale et les Alliés doivent s'en emparer afin d'assurer la sécurité de la nouvelle route du nord vers la Chine (celle qui servirait au ravitaillement des troupes de Tchang Kaï-Chek) et pour reprendre toute la Birmanie. La plus grande force alliée dans ce secteur était l'armée britannique, ainsi le général sir William Slim y fut envoyé avec sa XIVe armée, soit les 4e et 33e corps anglais, deux brigades blindées, six DI, deux divisions chinoises et les unités du secteur nord du général Stilwell (commandées par les généraux Wedemeyer et Sultan).

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Les Britanniques disposaient donc de 250 000 hommes. Les forces japonaises, dirigées par le général Kimura, étaient constituées de trois armées impériales qui formaient une force de cinq divisions d'infanterie et d'un régiment blindé. Les Japonais disposaient également de la demi-DI du général Katamura. Kimura voulait repousser Slim au-delà de l'Irrawaddy.

La préparation anglaise

Slim contrôlait trois passages sur la rivière Chindwin depuis le 3 décembre 1944. Il voulait prendre le centre japonais de communication et de stockage, la base de Meiktila, qui était également la base logistique des XVe et XXXIIIe armées japonaises. Cette base était entourée de six terrains d'aviation. Slim dut ajuster ses plans à l'envoi en Chine de 75 de ses Dakota, mais ses troupes purent mettre en place les barges nécessaires à la traversée avant qu'il ne soit trop tard. L'avant-garde de la 19e division (du 33e corps) atteignit les bords de l'Irrawaddy (près de Thabeikkyin) le 9 janvier 1945. Ensuite, cette même 19e division, appuyée par la 36e, franchit le fleuve au nord de Mandalay, suivit à l'ouest des 2e et 20e divisions. De plus, la 7e division traversa au sud de Mandalay.

L'application d'un plan parfait

Le 14 janvier, les Britanniques lancèrent leur attaque contre les positions japonaises. Pour tenter de contrôler l'offensive britannique, le général Kimura envoya vers le nord quatre divisions équipées d'artillerie. Le 22 janvier, le général Gracey et sa 20e division battirent la 33e division japonaise pour la prise de Monywa. Pendant ce temps, le 4e corps parcourut 560 km afin de se rapprocher de Pakokku.

La ville tomba aux mains de la 7e division indienne le 3 février. Durant la nuit du 13 février, la 7e division traversa le fleuve, complétant par cette manœuvre le plan de Slim. Kimura craignait que le 33e corps ne s'empare de Mandalay, il envoya donc 8 divisions japonaises et une division d'Indiens alliés des Japonais pour la renforcer. Slim fut mis au courant de ces mouvements de troupes et envoya la 5e division indienne soutenir le 33e corps. Le ravitaillement des chars britanniques nécessitait un terrain d'aviation, aussi Slim envoya la 17e division, accompagnée par la 7e division indienne et la 255e brigade blindée, prendre la piste le 21 février. Ceci fut fait le 25. Cela permit à la 99e brigade blindée de se ravitailler en carburant.

Le 15 mars, les Alliés lancèrent une vaste offensive contre Mandalay Hill et le fort Dufferin. La garnison japonaise de la ville se rendit le 20 mars. La route vers le sud et Rangoon était maintenant ouverte au général Slim. La défense de Meiktila était assurée par les 3 300 hommes du général Kasuya et ils opposèrent une farouche résistance aux attaques du 4e corps britannique. Kimura, quant à lui, était toujours aux prises avec le 33e corps. Les Américains et les Chinois reçurent l'ordre de se retirer de Birmanie, cependant Slim réussit à faire repousser cette décision jusqu'au mois de juin.

Le 3 mars, les forces alliées s'emparèrent de Meiktila et de son aérodrome. Kimura se retrouvant piégé, il ordonna au général Honda (qui ne disposait que de quatre divisions incomplètes) de reprendre Meiktila. Lors des combats, le terrain d'aviation changea plusieurs fois de mains, mais le 29 mars, les Anglais s'en emparèrent définitivement. La 19e division fut relevée le 1er avril par la 36e division, que les longs et ardus combats avaient épuisée.

Après la prise de Mandalay, les Britanniques avancèrent le long de la voie ferrée en direction de Rangoon. La ville tomba aux mains des Alliés pacifiquement lors de l'opération Dracula, qui se déroula les 1ers et 2 mai 1945 (les Japonais avaient évacués la ville). La Birmanie fut donc reconquise par les Alliés et les prises de Mandalay et Meiktila mirent fin à la sphère de coprospérité de l'Empire japonais. Ces batailles coûtèrent 35 000 hommes aux Alliés et 45 000 aux Japonais.

 


06/10/2013
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