ARMEE-JAPON

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LA CAPITULATION DU JAPON

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Tandis que se déroulaient les cérémonies solennelles qui confirmaient la capitulation du Japon, le général Mac Arthur, commandant suprême pour les puissances  alliées, attira l’attention sur le but insaisissable vers lequel l’humanité tend depuis longtemps. Jespère sincèrement et sans doute avec moi l’humanité tout entière qu'à la suite de cette solennelle cérémonie un monde meilleur naîtra du sang et du carnage passé, un monde fondé sur la foi et la compréhension, un monde consacré à la dignité de l’homme et à l’accomplissement de ses vœux les plus chers; la liberté, la tolérence et la justice. La guerre du Pacifique est terminée.

Nagasaki

Du Dr Takashi Nagai, de l'hôpital de Nagasaki, à propos du bombardement de la ville le 9 août 1945. Je vis l'éclair lumineux depuis la salle de radiologie. Non seulement mon présent, mais mon passé et mon avenir furent emportés par l'explosion. Mes chers étudiants brûlèrent tous ensemble dans une boule de feu devant mes yeux. Puis je retrouvai ma femme à qui j'avais demandé de prendre soin des enfants après ma mort, mais elle n'était plus qu'un amas de cendres fines extraites des ruines de notre maison incendiée. Elle était morte dans la cuisine.

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Le Dr Takashi Nagai dans le paysage dévasté de Nagasaki soumis au feu atomique; un mois après le bombardement du 9 août 1945 qui tua 35 000 personnes et ravagea totalement cinq kilomètres carrés.
Le Dr Nagai mourut des suites de son irradiation quelques jours après que cette photo a été prise.

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Le général Mac Arthur signant le document de la capitulation sans condition du japon. L’anglais Percival, l’américaain Wainwright

Capitulation du Japon sur le cuirassé Missouri

Sur les superstructures du Missouri. Des centaines de marins sont assis, jambes pendantes, sans égard pour la solennité du moment. Shigemitsu, qui a perdu une jambe à Shanghaï quinze ans auparavant, monte péniblement l’échelle de coupée et s’avance sur le pont en s’appuyant sur sa canne.

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Officiers et dignitaires japonais arrivant sur le Missouri pour la signature de la capitulation du Japon

Sur la plage arrière, une table recouverte d’un tapis vert porte les instruments de la capitulation. Derrière elle sont rangées les délégations alliées.

Cinq longues minutes s’écoulent. Les Japonais dévorent leurs larmes, MacArthur parait. Il est suivi de l’amiral Nimitz et de l’amiral Halsey, un arbitrage présidentiel difficile ayant été nécessaire pour déterminer la part d’honneur de l’U.S. Army et de l’U.S. Navy. Deux vaincus, squelettiques à la suite d’une longue captivité, sont également associés au triomphe : l’Anglais Percival, qui rendit Singapour, et l’Américain Wainwright qui rendit Corregidor.

Aucun discours n’était prévu. Mais MacArthur réservait une surprise. Il parle. Il parle magnifiquement. Il célèbre la paix restaurée. Il associe les vainqueurs et vaincus, en leur demandant un effort commun pour s’élever à une plus haute dignité humaine.

Le vent souffle du large et souffle de l’avenir. Les pavillons claquent sous le soleil. Le contraste avec les mornes cérémonies nocturnes de Reims et de Berlin, empreintes de jactance et de haine, est saisissant. Suivant le mot d’un des témoins japonais, le diplomate Käse, l’inspiration généreuse de MacArthur a fait du Missouri, énorme machine de guerre, un autel de paix.



06/10/2013
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