ARMEE-JAPON

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BATAILLE DE L’ÎLE DE SAVO

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Indication des batailles navales qui se sont déroulées à proximité directe de Guadalcanal

Date 9 août 1942

Lieu près de l'île Savo, îles Salomon

Issue Victoire japonaise

                       Belligérants

États-Unis                             Empire du Japon

                         Forces en présence

5 croiseurs, 5 destroyers           7 croiseurs

                                    Pertes

4 croiseurs coulés                      2 croiseurs endommagés

2 destroyers endommagés        1 croiseur endommagé   

1 270 tués, 709 blessés              58 tués, 70 blessés

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La bataille de Savo est une bataille navale de la Guerre dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale, qui a eu lieu le 9 août 1942 entre un escadron de croiseurs de la Marine impériale japonaise et les forces navales alliées.

Les forces japonaises étaient en train de se regrouper pour apporter un support à leurs forces dans le cadre des combats de la Nouvelle-Guinée toute proche. Au moment de l'attaque alliée sur Guadalcanal, le vice amiral Shigeyoshi Inoue ordonna des attaques aériennes sur Guadalcanal et la flotte alliée à partir de Rabaul. Par ailleurs, une Task Force de 7 croiseurs (le Chokai, l’Aoba, le Furutaka, le Kako, le Kinugasa, le Tenryu et le Yubari) et d'un destroyer, sous le commandement du contre amiral Gunichi Mikawa, fut envoyée pour attaquer la flotte alliée.

La bataille

Le 8 août, l'amiral Fletcher prit la décision de retirer sa Task Force 61 (les porte avions Saratoga, Enterprise et Wasp ainsi que leur escadre) en raison d'un manque de carburant et de la perte de 21 avions au cours des raids japonais des 7 et 8 août.

En conséquence, le commandant de la Task Force 62, l'amiral Turner, privé de la couverture aérienne des porte-avions, décida de retirer tous les navires de transports et les cargos de la zone à 06h00 le lendemain matin, et en informa le général Vandegrift lors d'une conférence sur l’USS McCawley, navire amiral de la Task Force 62.

Cette décision posait un nouveau et épineux problème à Vandegrift. En effet, tous les plans avaient été basés le fait que les navires de la TF resteraient là pendant quatre jours pendant lesquels l'ensemble des fournitures seraient débarquées sur Guadalcanal. Le soir du 8 août, près de 1 400 Marines n'avaient pas débarqué et plus de la moitié du ravitaillement de Vandegrift se trouvait encore dans les cales des navires.

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Alexander Vandegrift

En fait, même si l'ensemble du ravitaillement avaient été débarqué sur la plage, la division de Vandegrift aurait été dans une situation délicate, vu la faible quantité de support qui avait pu être embarqué dans l'urgence de la préparation de la mission.

La décision d'arrêter le débarquement de ce qui n'était donc qu'un strict minimum revenait pour Vandegrift à une catastrophe, mais l'amiral Turner ne changea pas d'avis.

Cette nuit là, des 19 navires de transport de la Task Force, 14 étaient ancrés près de Guadalcanal, 5 près de Tulagi.

Était également présent à la réunion sur le McCawley le contre amiral Crutchley, commandant des TG 62.2 (Groupe d'escorte), TG 62.3 (Groupe d'appui feu Guadalcanal) et TG 62.4 (Groupe d'appui feu Tulagi).

Alors que son navire amiral, l'HMS Australia, se trouvait près du McCawley, à 40 kilomètres de Guadalcanal, ses Task Groups patrouillaient en trois groupes distincts dans les environs de l'île de Savo.

L'escadre de Mikawa arriva à hauteur de l'île de Savo vers 01h00 le 9 août. Il vit et réussit à passer, sans être remarqué, le destroyer Blue qui surveillait les abords de l'île, et s'approcha du TG 62.2. Le Canberra remarqua l'approche de vaisseaux non identifié. Son commandant, le capitaine Frank Getting, appela aux postes de combat et manœuvra pour positionner son navire entre les intrus et des transports de troupe non armés. A 1h44, alors que les canonniers du Canberra s'apprêtaient à faire feu, une bordée d'obus atteignit le bâtiment. En quelques minutes, 27 obus avaient atteint le navire qui se mit à brûler.

Rapidement, le Chicago fut aussi atteint par des torpilles et des obus. Les deux navires avaient subis de tels dégâts qu'ils se trouvèrent incapables de répondre ou de prévenir les deux autres escadrons alliés présents dans les parages.

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Un destroyer évacue l’équipage du HMS Camberra au matin du 9 août 1942. Plus tard dans la matinée, le Camberra, irréparable, sera cannoné et coulé par les Alliés.

Quinze minutes plus tard, les japonais engagèrent le combat avec le TG 62.3 (Groupe du Nord), commandé par le Capitaine Frederick L. Riefkohl. L'avantage de la surprise joua totalement, et les trois croiseurs furent rapidement coulés.

Deux croiseurs japonais, l'Aoba et le Chokai, furent cependant endommagés, sérieusement pour le Chokai dont une des tourelles avait été détruites et 34 hommes tués.

Les japonais, ne sachant pas que les porte-avions de la TF 61 n'étaient plus aux environs de Guadalcanal, ne voulurent pas tenter leur chance plus avant. Par ailleurs, la salle des opérations et des cartes du Chokai, le bâtiment de Mikawa, avait été détruite, ce qui rendait quelque peu hasardeuse la navigation dans le chenal entre Guadalcanal et Tulagi. L'escadre fit alors demi-tour, manquant une occasion qui ne se présenterait plus, puisque rien ne se dressait plus entre elle et les 19 navires de transport ancrés près de Guadalcanal et Tulagi.

Suites de la bataille

Outre les croiseurs coulés, le Canberra était si gravement endommagé qu'il dut être évacué et coulé à coups de canon par les autres navires Alliés. Le capitaine Getting et 83 membres d'équipage avaient péri. Les survivants du navire furent secourus par des destroyers américains.

La bataille de Savo était la plus humiliante défaite que la Marine des États-Unis ait jamais subie. Dans les batailles futures de la campagne des îles Salomon, elle apprendrait aux américains qu'il fallait respecter la capacité des japonais de se battre de nuit. C'était la première d'une série de batailles navales qui vaudraient au détroit de Nouvelle-Géorgie son surnom de fond de ferraille en raison de nombre d'épaves qui le tapisseraient bientôt.

A présent, les Marines se retrouvaient seuls sur Guadalcanal. Privés du support aérien de la TF 61, qui s'était éloignée, ils furent attaqués tous les jours vers midi (l'heure de Tojo comme l'appelleraient les Marines) par l'aviation japonaise qui lançait ses raids aériens de Rabaul. Pire, sans le support naval de la TF 62, laminée par l'engagement naval, les Marines durent subir pendant des jours des bombardements à partir de croiseurs ou destroyers japonais hors de portée de leurs canons. L'ensemble de ces attaques se concentraient sur Henderson Field afin d'empêcher la mise en service des pistes pour l'aviation américaine, tandis que des petites troupes de renfort japonais débarquaient.

Toutefois, heureusement pour les Marines, ce n'est que deux semaines plus tard que les japonais feraient une première tentative sérieuse de débarquer des renforts. Au cours de cette opération, qui aboutirait à la bataille des Salomons orientales, la fortune des armes tournerait quelque peu.

Entre-temps, la TF 61 était revenue garder Guadalcanal et à partir du 15 août, les convois de ravitaillement pour Guadalcanal avaient repris, expédiés par des convois rapides couverts par des avions envoyés des Nouvelles-Hébrides.

Les japonais n'avaient donc pas réussi à tirer correctement profit de leur victoire dans la bataille de l'île de Savo.



17/09/2013
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