ARMEE-JAPON

ARMEE-JAPON

BATAILLE DE SINGAPOUR

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Reddition des Britanniques, Arthur Percival, premier à droite de l'officier japonais, le 15 février 1942.

Date 31 janvier 1942 -15 février 1942       

Lieu Singapour        

Issue Victoire japonaise, occupation de Singapour jusqu'en 1945

                              Belligérants

Empire du Japon                 Royaume-Uni, Indes britanniques,

Australie, États malais fédérés

Établissements des détroits Canada

                             Forces en présence

36 000 hommes                                      85 000 hommes

                                      Pertes

1 713 hommes                                       2 000 tués, 50 000 prisonniers

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La bataille de Singapour est une bataille qui eut lieu lors de la Seconde Guerre mondiale quand l'Empire du Japon, immédiatement après avoir conquis le reste de la Malaisie britannique, a envahi le bastion des forces alliées de Singapour. Les combats ont duré du 31 janvier 1942 au 15 février 1942. La prise de Singapour fut la dernière phase de la bataille de la Malaisie.

Retraite sur Singapour

La bataille a abouti à la chute de Singapour qui était la principale base militaire britannique en Extrême-Orient, et à la reddition la plus importante de l'Histoire militaire du Royaume-Uni.

Après la défaite de ses troupes lors de la bataille de la Malaisie, Arthur Percival organisa une défense le long des 100 kilomètres de côte Singapourienne. Un contingent de pilotes de la Royal Canadian Air Force arriva également le 13 janvier pour aider à la défense de la ville. Le 31 janvier, les dernières troupes Alliées se retirèrent de Malaisie et firent sauter le pont reliant Johor et Singapour.

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Des hommes du régiment Suffolk se rendent à la 25e armée.

Les Japonais pratiquèrent des bombardements intensifs sur Singapour dans les cinq jours qui suivirent. Retardées durant une semaine par la destruction du pont, l'armée impériale débarqua le 8 février sur la plage de Sarimbun, à la pointe nord-ouest de l'île de Singapour, battant les troupes australiennes qui défendaient le secteur. Les troupes japonaises prirent ensuite le contrôle des plages de la banlieue sud de Singapour, et encerclèrent la ville dont la défense avait organisé face à une attaque venant du large et n'avait pas prit en compte une invasion à partir de l'intérieur des terres.

Après une semaine de combats, Percival fit sa dernière déclaration à Fort Canning le 15 février à 9h du matin. Informé de la pénurie imminente en munitions et en eau du côté de ses troupes, il décida de se rendre.

Tomoyuki Yamashita insista pour que ce soit Percival en personne qui marche avec un drapeau blanc à la, Old Ford Motors Factory de Bukit Timah, lieu où la reddition devrait être négociée. Un officier japonais nota que Percival était pâle, mince et fatigué Après un bref désaccord concernant la présence de 1 000 hommes armés (commandés par les Britanniques) à Singapour afin d'assurer un service d'ordre minimum, requête à laquelle Yamashita accéda finalement, il fut conclu à 18 h 10 que les troupes du Commonwealth britannique déposeraient leurs armes et cesseraient toute résistance à partir de 20h30. Cet accord allait à l'encontre des instructions de Winston Churchill qui avait demandé une résistance prolongée. Une retraite en catastrophe, à bord d'appareils de fortune, fut organisée pour évacuer de Singapour ceux qui pouvaient encore l'être.

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Les troupes Japonaises défilent à Fullerton Square

Le bilan le plus répandu indique que 138 708 militaires alliés se rendirent ou furent tués, et ceci face à un peu moins de 30 000 Japonais. Ce chiffre comporte environ 50 000 Indiens, Australiens et Britanniques capturés ou tués durant la bataille de Malaisie et peut-être 15 000 personnes présentes dans les bases. Du côté des troupes du Commonwealth, on dénombra depuis le 8 décembre environ 7 500 morts et 11 000 blessés. Les pertes japonaises s'élevaient à 3 500 morts et 6 100 blessés.

Conséquences

Churchill vit en la chute de Singapour « le pire désastre et la capitulation la plus importante de l'histoire britannique ». Il faut toutefois comparer la situation militaire de Singapour et de la Malaisie avec celles des autres fronts du conflit mondial. Les Britanniques avaient en effet donné la priorité au Moyen-Orient et à l'Union soviétique. La force aérienne nécessaire en Malaisie, de l'ordre de 300 à 500 appareils, n'a jamais pu être fournie. De plus, les Japonais attaquèrent avec 200 petits chars de combat alors que les Britanniques n'en disposaient d'aucun.

La chute de Singapour

La chute de Singapour est considérée comme l'un des plus cinglants échecs de toute l'histoire de l'armée britannique. Cette bataille illustre parfaitement la combinaison destructrice qu'a utilisée le Japon en 1942 dans le Pacifique : vitesse et cruauté. Singapour était le point névralgique des Britanniques dans le Pacifique et ils en avaient fait une forteresse supposée imprenable. Après l'attaque du 7 décembre 1941 sur Pearl Harbor, beaucoup pensaient que Singapour serait la prochaine cible des Japonais. Malgré cela, le commandement britannique basé sur place considéra que toute attaque nippone serait facilement stoppée.

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Un chr type 97 Chi-Ha avance à Bukit Timah

Le début de l'offensive

L'attaque de la Malaisie par les forces japonaises prit les Britanniques au dépourvu ; leurs troupes étaient complètement dépassées par la vitesse de l'avance japonaise. Le 11 janvier, Kuala Lumpur tombait aux mains des Japonais, Singapour serait leur prochain arrêt. Les habitants fuyaient la ville tandis que la 5e division japonaise fonçait vers Johore, au nord de Singapour. Après que la 45e brigade indienne eut été battue sur la rivière Muar, l'armée du général Percival dut battre en retraite à Singapour.

Le 20 janvier, la ville se fit bombarder par les Japonais et plus de 200 civils furent tués ou blessés. Les troupes nippones tentèrent de prendre la chaussée de Johore, qui reliait Singapour au continent. La RAF bombarda et mitrailla sans cesse les Japonais qui débarquaient sur l'archipel malais, mais cela ne suffit pas à les repousser.

Singapour dans la ligne de mire

Le 31 janvier, les troupes anglaises et australiennes durent se retirer de la chaussée de Johore : le général Percival décida alors de répartir ses troupes sur tout le pourtour de l’île.

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Civils étrangers quittant Singapour

Le système de défense britannique n'était pas du tout au point : les stratèges qui l'avaient conçu (avant la guerre) pensant que seule une attaque venant de la mer était envisageable, tous les canons britanniques pointaient donc vers le large. Malgré cette situation et les recommandations du général Wavell (commandant en chef des forces alliées dans cette région), Churchill refusa d'envisager la possibilité d'une reddition. Le 8 février, 23 000 Japonais attaquèrent Singapour (précédés d'un barrage d'artillerie), les troupes britanniques étant dispersées sur toute île, elles ne purent pas contenir l'avance japonaise. Seules deux brigades de la 8e division australienne défendaient le secteur, qui ne put rien faire contre les trois divisions que leur envoya le général Yamashita.

L'attaque était rapide et féroce, on signala de nombreux actes de cruauté, comme à l'hôpital militaire Alexandra où des dizaines de patients et de médecins furent massacrés à coups de baïonnettes. Percival n'envoya pas ses troupes combattre les Japonais, craignant une attaque sur les 70 miles de côtes. Il décida de les garder en retrait.

La chute de la ville

Le 10 février, Percival ordonne au général Bennet (en charge du secteur nord-ouest) d'effectuer une contre-offensive.

Celle-ci ne se fera jamais car Percival l'annula au vu des pertes éventuelles. Le 15 février 1942, après de brutaux combats urbains, le général Percival capitula officiellement à 20h10 devant son homologue japonais, le général Yamashita, désormais surnommé :  le Tigre de Malaisie.  Avec seulement 30 000 hommes, les Japonais réussirent à prendre la forteresse de Singapour, qui était défendue par 85 000 Britanniques.

La chute de la ville fut une humiliation cinglante pour le gouvernement britannique. Les Japonais avaient conquis toute la Malaisie en 73 jours, soit un mois de moins que prévu, et ils perdirent moins de 10 000 hommes. Les Britanniques avaient, quant à eux, 9 000 tués et blessés et 130 000 prisonniers, ceux-ci connaîtront le sort tristement célèbre des prisonniers de guerre de l'Empire du Soleil Levant.



27/09/2013
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